La boisson chocolatée créée et lancée en 1934 en Australie est une institution au fenua et chez nos voisins néo-zélandais. Alors, quand Nestlé décide d’en changer la recette, on a frôlé l’insurrection chez les Kiwis. La presse anglophone s’est emparée du « scandale » né il y a quelques jours alors que le nouveau Milo venait d’être mis en rayon. Mais la révolution chocolatée n’y changera rien. Nestlé ne reviendra pas en arrière.
Il y a des choses qui ne doivent pas changer, c’est en tout cas l’avis de bon nombre de consommateurs néo-zélandais qui ont vivement réagi quand ils ont découvert que leur boisson chocolatée n’avait plus le même goût. Exit les vitamines A, B1 et magnésium, supprimées de la nouvelle recette néo-zélandaise qui intègre désormais les vitamines D, B3, B6 et B12. Mais exit aussi le parfum vanille. Interrogé par la BBC, Nestlé explique que ce choix a été fait pour rendre le Milo « le plus naturel possible ». Parmi les plus farouches opposants à ce changement, Taryn Ibell. Sa page Facebook « Change Milo back to the old recipe » (Changer Milo pour revenir à la vieille recette) rassemble plusieurs milliers de consommateurs mécontents qui reprochent le goût chimique de la nouvelle boisson qui aurait, selon eux, perdu son goût chocolatée. Responsable des relations pour Nestlé Océanie, Margaret Stuart affirme qu’il était « impossible de changer un tel produit emblématique à la légère » mais que cette décision était basée sur des recherches portant sur les besoins nutritionnels des enfants. Nestlé ne fera donc pas marche arrière en Nouvelle-Zélande. Les addicts n’auront plus qu’à tenter de trouver leur boisson favorite en Australie, qui a conservé la recette originale.
Pas de révolution au fenua
En Polynésie, où le Milo est également très consommé, le changement s’est fait en douceur. Importé de Malaisie, la nouvelle recette est commercialisée depuis plus d’un an et demi. Contacté par Radio 1, Nestlé Polynésie affirme que le changement a bien été accueilli et que les ventes sont en progression.