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Sécurité nautique : les autorités renforcent les contrôles

L’Action de l’État en mer a lancé ce samedi la 6e campagne de sensibilisation à la sécurité des loisirs nautiques. Pendant cinq mois la brigade spécialisée, la Gendarmerie ou encore la Marine vont se mobiliser et coordonner des opérations de contrôles en mer.

Prévenir, contrôler et sanctionner. C’est la tâche à laquelle s’attellent les services de l’État et du Pays dans le cadre de la 6e campagne de sensibilisation à la sécurité des loisirs nautiques. La première des douze opérations programmées sur les 5 prochains mois a eu lieu ce samedi à Tahiti, Moorea, mais aussi dans les archipels. L’objectif premier de la mission : sensibiliser, rappeler les règles de sécurité et les comportements à adopter aux usagers. Une mission de taille sur laquelle toutes les forces vives du pays et de l’état sont mobilisées.

Un travail commun

Brigade nautique, gendarmerie, Marine nationale, police aux frontières ou encore la Fédération d’Entraide Polynésienne de Sauvetage en Mer tous sont à pied d’œuvre. Pour ce premier week-end de campagne, il est surtout question de prévention. « Ils vont aller sur le plan d’eau, s’approcher des gens qui naviguent, discuter avec eux et vérifier que leurs titres soient en règle, explique Paul-Marie Giry, conseiller de l’Etat en mer. Mais si on voit que les comportements n’évoluent pas nous passeront à la répression avec éventuellement des amendes à la clef ».

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Une dynamique environnementale

Toutes les embarcations sont susceptibles d’être contrôlées : particuliers mais aussi professionnels. La règlementation des clubs de plongée va faire l’objet d’une attention particulière, de même que celle des observations de baleines et du « feeding », interdit dans les lagons. On notera d’ailleurs que l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) récemment créé en Polynésie, se joint à l’opération pour la première fois. Ce tout nouveau service joue un rôle majeur pour la préservation de la biodiversité au fenua et apportera une dynamique environnementale à l’opération.

Diminuer les risques

À terme, l’objectif recherché, c’est bien évidemment de faire baisser le nombre d’accidents. Rien qu’en 2022, 421 opérations de secours ont été menées, un chiffre en hausse qui s’explique mathématiquement. « Plus on a d’usagers sur la mer, plus on a d’accidents et d’incidents », explique Alex Genicot, directeur du JRRC. Si les chiffres restent élevés, les autorités constatent tout de même « une évolution positive des comportements ».

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L’an dernier sur les 236 contrôles effectués dans le cadre de cette campagne, un sur deux ont révélé des infractions. Parmi les plus fréquentes, des manquements à la sécurité avec de nombreux excès de vitesse mais aussi des fusées de détresse périmées ou encore des sorties sans gilets. La DPAM rappelle que la liste du matériel obligatoire et disponible sur son site. Le JRCC rappelle quant à lui son numéro d’urgence gratuit, le 16.