Un an de prison ferme et cinq ans d’inéligibilité, c’est la peine requise à l’encontre de Gaston Flosse mardi midi, dans l’affaire du SED, le Service étude et documentation. Le délibéré a été fixé au 23 juin.
L’ancien président du pays est poursuivi pour « atteinte à la vie privée » principalement à l’encontre du journaliste de Tahiti Pacifique, Alex Du Prel. Des faits qui remontent à la fin des années 90 et au début des années 2000, lorsque le service d’espionnage de la présidence était chargé de filer, enregistrer ou photographier les opposants de l’ancien président. Le journaliste Alex Du Prel a demandé un Fcfp symbolique au tribunal. Il se satisfait surtout de ce que la réalité de ce service a pu être établie au cours de l’audience.
Le procureur de la République, José Thorel, a également requis un an de prison avec sursis et 500 000 Fcfp d’amende à l’encontre de l’ancien directeur de cabinet de Gaston Flosse, Jean Prunet. Il a requis cette même peine à l’encontre d’André Yhuel, ancien agent de la DGSE à l’origine de la création du SED. Contre le deuxième responsable du SED, Félicien Micheloni, absent du procès, le parquet a requis six mois de sursis et 200 000 Fcfp d’amende. Enfin, le procureur a demandé une simple amende à l’encontre de l’ex-agent qui a reconnu avoir enregistré Alex Du Prel au restaurant Lou Pescadou.
La défense juge les réquisitions « insensées »
L’avocat de Gaston Flosse, Me François Quinquis, a jugé « insensée » la peine demandée par le procureur de la République. Il a rappelé que le procureur avait requis le non-lieu lors du règlement de ce dossier. Il estime également qu’avec l’annulation partielle de l’ordonnance de renvoi demandée pour les faits de 1997 à 2002, le tribunal n’a plus aucun élément pour condamner Gaston Flosse.
Le délibéré a été fixé au 23 juin dans ce dossier. Mercredi, le tribunal examinera l’autre volet de l’affaire du SED. Celui relatif aux soupçons de « détournement de fonds publics » causés par la création du service.