ACTUS LOCALESJUSTICE SED : Une deuxième peine d’inéligibilité requise contre Flosse Antoine Samoyeau 2015-03-25 25 Mar 2015 Antoine Samoyeau © Radio 1 Les procès s’enchainent pour le président du Tahoeraa huiraatira, Gaston Flosse. Mercredi, le tribunal correctionnel de Papeete a refermé trois jours d’audiences consacrés au dossier du SED. Sur le deuxième volet du « détournement de fonds publics », le procureur a requis deux ans de prison ferme et cinq ans d’inéligibilité contre Gaston Flosse. Toute la semaine, le Service étude et documentation (SED) aura fait parler de lui au palais de justice de Papeete. Le service d’espionnage mis en place à la présidence entre 1997 et 2004 employait des agents payés par le Pays pour surveiller, filmer, photographier ou enregistrer des opposants de l’ancien président Gaston Flosse. Ce service a d’ailleurs déjà coûté une condamnation au leader du Tahoeraa en 2010 pour « obstruction à la justice ». L’ancien président avait alors été condamné pour avoir ordonné la destruction des archives du SED en 2004 pendant une enquête de la chambre territoriale des comptes. Deux ans de prison ferme demandés Après deux jours consacrés au volet « atteinte à la vie privée », le tribunal s’est consacré mercredi au procès pour « détournement de fonds publics » de Gaston Flosse suite à la création du SED. Le procureur, dans ses réquisitions, a chiffré le coût de fonctionnement du service à plus de 800 millions de Fcfp pour la période 1997 à 2004. Il s’est d’ailleurs étonné que le pays ne se soit pas constitué partie civile dans ce dossier pour demander réparation de ces sommes. Comme la veille, le procureur José Thorel a requis de nouveau cinq ans d’inéligibilité à l’encontre de Gaston Flosse. Il a également demandé une peine de deux ans de prison ferme. Une peine que l’ancien président ne pourrait de toutes façons pas effectuer en prison, en raison de son âge. Me Quinquis plaide l’acharnement Plus encore que la veille, l’avocat de Gaston Flosse, Me François Quinquis a dénoncé un nouvel acharnement du procureur à l’encontre de son client. Un peu plus tôt dans la journée, sa question prioritaire de constitutionnalité avait été rejetée par le tribunal. Me Quinquis s’est notamment étonné que Gaston Flosse ait été entendu en 2014 pour des faits remontant à 2004 dans cette affaire et a également plaidé la prescription. Pour les deux volets de l’affaire du SED, le délibéré du tribunal a été fixé au 23 juin prochain. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)