Manque de communication… Manque de retour des élus sur le terrain après leur élection… Ce sont quelques-uns des constats qui sont ressortis du séminaire organisé ce week-end à Taravao par le Tavini Huiraatira. L’occasion de « mettre en face de soi nos problèmes internes » pour y remédier et avancer.

Les cadres et les responsables du Tavini Huiraatira se sont réunis à Taravao vendredi soir et samedi pour un séminaire destiné à préparer le congrès du parti bleu ciel. Plusieurs ateliers ont été mis en place, avec chacun un thème à traiter allant de la communication aux moyens du parti en passant par les projets de société.

« Un manque de communication »

L’atelier « communication » animé par Tutea Mollon et Heinui Lecaill a, selon ce dernier, intéressé « beaucoup de monde ». Le bilan qui est majoritairement ressorti des interventions des participants est que le Tavini « manque cruellement de communication interne ». Les militants ont regretté le manque de communication avec les élus et la direction du parti. Ils ont notamment demandé la mise en place d’une newsletter d’information pour les adhérents. Il a donc été proposé qu’une cellule de communication soit créée. Cellule qui serait le référent entre les militants et le parti, mais aussi entre le parti et les médias.

Le séminaire est aussi l’occasion de « mettre en face de soi nos problèmes internes »

L’atelier « l’organisation interne du parti » a été animé par Vanina Crolas, Mateata Materouru ou encore Steve Chailloux. « Dans un parti, il faut un minimum de discipline », affirme Steve Chailloux. L’atelier est selon lui un moyen de « s’améliorer autant sur la forme que sur le fond ». Le président du Tomite ‘oire de Papeari espère que le séminaire va permettre de mettre les dirigeants, élus et militants du parti en face des problématiques rencontrées par le Tavini. Pêle-mêle, il a notamment été évoqué la création de commissions de travail au sein du parti, le respect du choix des représentants des tomite ‘oire ou encore le problème de l’absence des élus sur le terrain après leur élection…

Enfin, un autre atelier concernant « les projets de société », animé par les représentants Richard Tuheiava et Eliane Tevahitua, a permis d’évoquer les questions de « monnaie », de « laïcité » de « nationalité » ou encore de « Constitution » dans l’optique d’une pleine souveraineté de la Polynésie. Selon Eliane Tevahitua, les propositions ont tourné autour de l’hypothèse d’un futur « état démocratique, laïc, avec une structure d’Etat fédéral », une Constitution et une nationalité polynésienne.