Une étude menée en 2023 auprès de l’ensemble des élèves de terminale du fenua révèle que 73 % d’entre eux souhaite poursuivre leurs études ou une formation. Ceux-ci ont également été interrogés sur leurs projets à plus long terme : seulement 53 % d’entre eux se voient vivre au fenua dans les cinq ans. En revanche, une part plus importante aimerait revenir à plus long terme.
Faire un état des lieux de leurs conditions de vie, de leur bien-être pendant leurs études, de leurs projets de formation et de leurs désirs futurs… En 2023, la DGEE a demandé à l’Institut de la statistique (ISPF) et à l’Institut national d’études démographiques (Ined) de mener une enquête statistique auprès de l’ensemble des élèves de terminale du fenua.
Plus de 3 310 jeunes y ont participé, soit un peu plus de 75 % des élèves qui étaient inscrits en 3e quatre ans auparavant. Parmi eux 39 % étudient en filière professionnelle, 36 % dans l’enseignement général et 25 % en section technologique. L’étude révèle que 60 % des lycéens jugent leur scolarité utile : d’abord par ce qu’ils l’estiment comme un bon vecteur de lien social, ensuite pour son importance sur leur futur parcours professionnels. À l’inverse, 17 % d’entre préfèreraient travailler tout de suite, tandis que 11 % jugent le lycée contraignant et inutile.
Partir pour mieux revenir
En ce qui concerne leur avenir, 73,3 % des terminales se voient poursuivre des études ou une formation, 12,9 % souhaitent travailler, et 13,6% veulent « faire autre chose » ou ne savent pas. La filière professionnelle comporte la part la plus importante (24 %) d’élèves exprimant le désir d’entrée directement dans la vie active. « Quels que soient leurs projets, une large majorité des terminales déclare vouloir rester sur le territoire l’année prochaine (77 %), un tiers (34 %) souhaitent se rendre dans l’Hexagone et 17,5 % envisagent de partir ailleurs à l’étranger », souligne encore l’ISPF, alors que les élèves avaient la possibilité d’indiquer plusieurs choix.
Ces jeunes ont aussi été sondés sur leur avenir à plus long terme : si 14% d’entre eux n’ont aucune idée de leurs souhaits d’installation dans les cinq ans, un élève sur cinq (20%) assure vouloir s’installer en France métropolitaine. Au total 53% des terminales se voient au fenua dans cinq ans, dont seulement 4% dans un autre archipel que la Société. Plus d’un sondé sur dix (13,3%) se projette ailleurs dans le monde à cette même échéance. Les destinations rêvées par ces futurs bacheliers sont, dans l’ordre, les États-Unis, le Canada, la Nouvelle-Zélande, « puis, loin derrière« , la Corée et l’Australie.
Des destinations qui ne sont toutefois pas perçues comme définitives : 45 % des élèves se voyant à l’étranger dans cinq ans souhaitent revenir à terme au fenua. Une part qui monte à 70% parmi ceux indiquant se projeter en France dans les cinq ans.