INTERNATIONAL « Situation d’urgence » à Fukushima Laurent Bitouzet 2013-08-06 06 Août 2013 Laurent Bitouzet De l'eau contaminée s'est déversée dans l'océan Pacifique. © Reuters De l’eau contaminée s’est déversée dans l’océan Pacifique. © Reuters De l’eau radioactive se déverse dans l’océan à partir de la centrale japonaise accidentée. L’INFO. Une nouvelle fois, la centrale de Fukushima est dans une « situation d’urgence ». De l’eau hautement radioactive se déverse au large du Japon dans l’océan depuis la centrale nucléaire accidentée en 2011 par un séisme et un tsunami. L’opérateur du site, Tepco, a du mal à contenir cette fuite, selon un responsable de l’Autorité de régulation nucléaire (NRA). Les limites légales dépassées. Dimanche, Tepco a communiqué sa première estimation publique des fuites radioactives dans le Pacifique. Entre mai 2011, soit deux mois après la catastrophe, et juillet 2013, entre 20 et 40 milliards de becquerels ont fui dans l’océan. Fin juillet, la compagnie avait fini par admettre que l’eau souterraine contaminée, loin de stagner sous terre, allait bien jusqu’à l’océan. Pour la NRA, les limites légales de l’écoulement radioactif sont dépassées. © Reuters Tepco épinglé. Très critiqué pour son manque de préparation à la catastrophe de 2011, Tepco se retrouve une nouvelle fois sur la sellette. Pour éviter que les nappes phréatiques débordent dans l’océan, Tepco injecte un produit chimique pour solidifier les sols. Mais pour la NRA, les contre-mesures de l’opérateur ne sont qu’une solution temporaire. Pire : Tepco ne mesure pas que l’heure est grave, selon Shinji Kinjo, responsable d’un groupe de travail à la NRA. « C’est pourquoi nous ne pouvons tout simplement pas laisser cela à Tepco tout seul », a-t-il asséné. > TÉMOIGNAGE : Un Français à Fukushima Des risques difficiles à évaluer. Pour l’heure, il est difficile de connaître avec certitude l’ampleur de la menace. Juste après la catastrophe, Tepco avait été autorisé par le gouvernement à déverser de l’eau contaminée dans le Pacifique. Mais ce déversement a été très critiqué par les pays voisins et par les pêcheurs japonais, car cette eau toxique peut affecter les poissons et les humains qui les consomment. Quelque 3.000 techniciens travaillent encore d’arrache-pied sur le site pour préparer son démantèlement. Mais ils sont constamment confrontés à des avaries dans des lieux inaccessibles en raison de la radioactivité. > A LIRE AUSSI : Panne de courant à Fukushima Source : Europe1 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)