ACTUS LOCALESJUSTICE Six mois avec sursis pour corruption de mineure Pascal Bastianaggi 2020-02-11 11 Fév 2020 Pascal Bastianaggi ©PB Le tribunal avait à juger un cas de corruption de mineure de moins de 15 ans, ce mardi après-midi. Un quinquagénaire avait sorti son sexe de son short et offert 1 000 Fcfp à une fillette pour qu’elle le touche. Il a été condamné à six mois de prison avec sursis et à son inscription au fichier des délinquants sexuels. L’homme, la cinquantaine, travaillait dans son jardin quand une fillette du quartier se présente à son domicile pour jouer avec sa petite fille. Celle-ci étant occupé à faire ses devoirs, elle l’attend, s’asseyant sur l’escalier. Le grand-père de sa copine d’école se présente alors devant elle, le sexe sorti de son short et lui demande si elle ne veut pas le toucher en échange de 1 000 Fcfp. La fillette de 12 ans s’enfuit alors en courant. Arrivée chez elle, elle raconte ce qui s’est passé à sa mère, qui prévient son mari. Celui-ci débarque au domicile du pervers et lui demande des explications. Il nie traitant la gamine de menteuse. « Je ne suis pas attiré par elle, elle est moche. » Auditionné par les gendarmes, le prévenu dans un premier temps nie, puis avoue. « J’ai proposé 1 000 Fcfp pour qu’elle me touche le sexe. Pourquoi ? je ne sais pas. C’est la première fois que cela m’arrive. Je ne voulais pas lui monter dessus, juste qu’elle me touche. » ajoutant, « Je ne sais pas ce qui m’a pris, je ne suis pas attiré par elle, elle est moche. » À la question, « Avez-vous fait la même chose à votre petite fille ? », il répondra, « Non, c’est mon cœur ! » À la barre, l’homme n’en mène pas large. Il gardera la tète baissée tout au long de son procès. « Vous en pensez quoi de tout cela ? » l’interroge le juge Léger. « Je regrette. » « Votre femme est au courant de cette affaire ? » « Oui elle veut se séparer de moi. » Le silence se fait, interrompu par une question d’un des assesseurs. « Vous avez des relations sexuelles quotidiennes avec votre femme ? » Moment de flottement dans la salle, puis des rires étouffés se font entendre et des sourires apparaissent sur le visage des membres du parquet . « Euh je veux dire régulières » se reprend l’assesseur, piquant un fard. « Oui » répond le prévenu. « D’habitude c’est à des prostituées que l’on donne de l’argent, vous la preniez pour une prostituée ? vous avez déjà été avec une prostituée ? », « non. » « Et si elle avait pris l’argent, vous auriez fait quoi ? », « Je lui aurais dit de toucher mon sexe. », « Rien d’autre ? » « Non, ensuite je serais retourné à mon travail. » Six mois avec sursis requis Pour la partie civile, « Ma cliente a eu la jugeote de s’enfuir et donc le traumatisme n’est pas trop grave, même si les faits sont graves. Je réclame 100 000 Fcfp au titre de préjudice moral. » De son coté, la procureure arguant que « le prévenu n’a aucun antécédent judiciaire », et « que ce sont des faits isolés, même s’ils sont graves » réclame à son encontre une peine de six mois avec sursis avec une mise à l’épreuve de deux ans et son inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais). Un réquisitoire que le tribunal a suivi à la lettre y compris l’amende de 100 000 Fcfp au titre de préjudice moral. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)