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Sky Brown, la prodige du skateboard qui rêve de Teahupo’o

Déjà qualifiée en skateboard pour les Jeux olympiques de Paris, la talentueuse britannique Sky Brown est aussi performante en surf. Cette métisse japonaise rêve de décrocher son billet pour les épreuves prévues à Tahiti. Un défi sportif de taille, qu’il faudra, en cas de qualification, coupler à un véritable challenge logistique, puisque les deux compétitions sont prévues  à 16 000 kilomètres de distance et à seulement six jours d’intervalle.

Médaillée olympique à treize ans à peine, championne du monde à quatorze et double lauréate des X Games entre-temps, la Britannique Sky Brown, 1,54m quand elle n’est pas surélevée par son skate, est l’une des têtes d’affiche de la nouvelle génération du sport mondial.

Née il y a quinze ans, d’une mère japonaise et d’un père anglais, elle sera l’une des favorites des épreuves olympiques de skateboard cette année, trois ans après avoir décroché le bronze dans son pays natal, lors des Jeux de Tokyo. À l’époque, cette autodidacte – elle a appris le skate en regardant des vidéos sur internet – était devenue la plus jeune médaillée olympique de l’histoire de la Grande-Bretagne, pays qu’elle a choisi de représenter lors des compétitions sportives.

 

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Cette année, les épreuves olympiques de surf sont organisées à Paris, le 6 août sur la place de la Concorde. Mais avant de penser obélisque, colonnes et rives de Seine, Sky Brown rêve tour des juges, montagnes escarpées et lagon. Car non contente d’être qualifiée dans sa discipline de prédilection, celle qui a grandi entre le Japon et la Californie souhaite aussi décrocher son ticket pour les épreuves de surf à Teahupo’o, un sport qu’elle pratique en parallèle depuis son enfance sur la West Coast.

Une adolescente « toujours prête à relever un défi »

La championne du monde de skateboard avait déjà évoqué cet objectif par le passé, avant de le confirmer récemment auprès de la BBC, très sérieusement. Elle explique avoir « déjà réfléchi » à la logistique, puisque le timing risque d’être serré, le surf étant programmé, si les conditions le permettent, du 27 au 30 juillet. « Cela ne va pas être facile, mais j’adorerais aller à Tahiti. Je suis toujours prête à relever un défi », affirme celle qui n’ambitionne rien d’autre que « faire de mon mieux pour viser l’or ».

Cette quête passe avant tout par une qualification dans les vagues. Pour tenter de décrocher l’un des derniers tickets mis en jeu chez les féminines, Sky Brown représentera la Grande-Bretagne aux Mondiaux ISA de Porto Rico, entre la fin février et début mars. Si elle souhaite voir le reef break du PK0 en juillet, l’adolescente doit terminer meilleure européenne de la compétition. Un chemin de qualification emprunté l’an passé avec succès par nos deux représentants polynésiens Vahine Fierro et Kauli Vaast, lauréats de leur ticket olympique sur les Mondiaux de 2023.

Reste la question la plus importante, à savoir le niveau réel de Sky Brown sur une planche dénuée de roulettes. En 2023, l’adolescente s’est lancée pour la première fois sur le circuit de surf, en participant notamment à deux étapes du circuit asiatique junior, conclues par une 5e et une 9e place. Mais surtout, l’Anglo-Japonaise a montré ses talents sur le circuit asiatique des Qualifying Series, la troisième division mondiale, qu’elle a bouclé au 7e rang, avec trois top 5 dont un podium en cinq étapes disputées. Ces résultats, « assez bons », restent assez loin de standards affichés par les futures participantes des JO, pour la plupart engagées sur le tour mondial. Mais ils prouvent que la jeune femme a déjà de solides bases pour performer à haut niveau, une marge de progression évidente et surtout une belle détermination face à ses objectifs, elle qui prépare activement ce début d’année décisif sur les spots indonésiens et philippins.

Les candidates aux derniers billets pour Tahiti son prévenues : Sky Brown a l’habitude de réussir tout ce qu’elle entreprend. Outre ses succès en skate et ses débuts intéressants dans le surf de compétition, elle s’est déjà illustrée en danse aux États-Unis, en remportant à dix ans la version junior de « Danse avec les stars ». En cas de qualification, puis de podium à Teahupo’o, elle serait la deuxième Anglaise a obtenir deux médailles olympiques dans deux disciplines différentes, après Rebecca Romero en 2004 et 2008. Déjà, il était question de roues et de glisse, puisque cette dernière avait obtenu ces médailles en cyclisme et en aviron.

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