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#SmartIslands : le bon sens de la tech près de chez vous

La troisième édition du Digital Festival Tahiti, du 16 au 19 octobre, était l’occasion de mettre en avant l’innovation numérique pour désenclaver les territoires polynésiens, créer des emplois en prenant en compte l’impact environnemental. C’est le concept des « Smart Islands ». Parmi les quelque 80 exposants, des projets locaux centrés sur la préservation de l’environnement et des ressources, qui font leur chemin grâce à l’inclusion de la technologie.  Exemples : Coral Gardeners ou Ideokub.

Le Digital Festival Tahiti est un lieu de découverte et de curiosité constante. Parmi les nombreux stands, l’œil est attiré, la conscience éveillée. Que proposent-ils ? Qu’ont-ils inventé ? Le contact humain y est chaleureux, agréable mais surtout instructif. Coral Gardeners est une organisation à but non lucratif qui propose d’adopter son propre corail. Les 12 membres de l’équipe ont un double objectif, sensibiliser la population à la destruction des récifs et replanter la flore corallienne. Amoureux de l’océan, ils se sont alarmés en constatant la dégradation des récifs de leur enfance et se sont mobilisés entre copains d’école. Développée à l’échelle locale à Moorea, Coral Gardeners est désormais reconnue et inspire à l’international, en Australie mais aussi à Hawaii. Pour la réparation des coraux, c’est une certaine Lili, 16 ans et élève au lycée La Mennais qui a su développer une colle bio pour réparer les boutures de coraux. Cette colle devrait être brevetée prochainement. Pour l’adoption, il faut débourser 3 000 Fcpf et il est ensuite possible de géolocaliser son corail et même de lui rendre visite au fenua. Taurao Roometua nous explique le processus.

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De 15 adoptions hebdomadaires à ses débuts, Coral Gardeners reçoit un an plus tard entre 200 et 400 adoptions par jour. 12 000 coraux ont déjà été replantés, l’objectif est d’atteindre les 20 000 coraux d’ici janvier 2020. La députée Maina Sage soutient le projet.

Autre technologie en développement au fenua, l’impression 3D qui reste assez méconnue du grand public mais qui est pourtant accessible à tous, professionnels et particuliers. Ideokub est une société basée au fenua spécialisée dans l’impression 3D. Il est possible de reproduire pratiquement tout ce qui existe sur terre grâce à la modélisation. Un outil, une figurine, un gâteau et même une maison à taille humaine. Cela peut même permettre d’éviter le gaspillage, notamment sur l’électroménager où il suffit parfois de changer une simple pièce au lieu de racheter un appareil neuf. Il est aussi possible de recréer des pièces ou des objets qui ne seraient plus disponibles dans le commerce, dit Mike de Ideokub.

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Aujourd’hui la 3D a prouvé son efficacité même si les délais de fabrication sont assez longs. Il faut débourser entre 1 500 et 1 900 Fcpf de l’heure pour « imprimer » un objet.

La sauvegarde des coraux et l’impression 3D faisaient partie des nombreux projets innovants présents à la 3e édition du Digital Festival Tahiti. Un événement dynamique où la sauvegarde de l’environnement et de la culture prend une place croissante dans les consciences. C’est ainsi que les visiteurs ont pu découvrir une méthode innovante pour apprendre le tahitien, un jeu local en réalité virtuelle avec Poly 3D ou encore la cartographie des océans avec Shom.