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SMIG : Les syndicats menacent d’un recours en référé

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Le président du Pays annonçait hier sur Radio1 une revalorisation du SMIG à 2% au 1er mai. Or l’indice des prix sur lequel il est calculé a augmenté de 3,32%, bien au-delà des estimations sur lesquelles se basait le protocole d’accord signé à l’issue de la grève générale au mois de novembre. Consultés mardi après-midi, les syndicats attendent du gouvernement qu’il respecte le code du travail et qu’il revalorise le SMIG à hauteur de l’augmentation de cet indice. Le patronat, lui, attend une modification du code du travail. La décision, qui n’a finalement pas été prise ce mercredi, fera l’objet d’un conseil des ministres extraordinaire avant le 1er mai. 

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Edouard Fritch l’annonçait hier sur le plateau de Radio1, le président du Pays et le gouvernement envisagent une revalorisation du SMIG à hauteur de 2%, décision qui sera prise lors d’un conseil des ministres extraordinaire avant le 1er mai. Cela a fait l’objet d’une consultation des organisations syndicales hier après-midi et les représentants des salariés sont sortis unanimes de la réunion, d’après Dimitri Pitoëff : « L’indice de l’augmentation des prix est de 3,32% donc le SMIG doit augmenter de 3,32%, c’est le droit du travail », explique le secrétaire général adjoint de A ti’a i mua. Il évoque aussi le débat qui a porté sur le protocole d’accord signé au mois de novembre entre le Pays et l’intersyndicale. Ici, c’est le code du travail qui prévaut car l’indice va au-delà de 2%.

En attendant d’avoir la décision du gouvernement, la suite des événements est déjà claire : « On ne voit pas comment le gouvernement se permettrait de ne pas appliquer le code du travail, autrement, il y a des chances qu’il y ait un recours en référé pour demander une application de la loi. » 

Frédérick Dock : « L’enjeu n’est pas de laisser croire que les salariés ne vont pas y laisser un peu de leur pouvoir d’achat »

Le gouvernement est donc averti et consacrera au sujet un conseil des ministres extraordinaire, annonce la présidence, avant dimanche 1er mai. Le but d’une revalorisation moindre du SMIG est selon Édouard Fritch de ménager les entreprises. Frédéric Dock à la tête du Medef salue « l’analyse du président quand il dit que les entreprises vont être incapables de supporter les augmentations galopantes », le risque pour lui étant la disparition d’emplois dans un premier temps. Mais il souligne une maladresse : « il faut trouver des moyens mais c’est forcément des modifications de textes, l’enjeu n’est pas de laisser croire que les salariés ne vont pas y laisser un petit quelque chose de leur pouvoir d’achat ».

Révision des grilles salariales

Quelle que soit la décision finale, les syndicats ont déjà en ligne de mire la « révision de l’ensemble des grilles salariales » explique Atonia Teriinohorai du syndicat O oe to ‘oe rima. Il s’agira de négociations qui doivent avoir lieu entre le patronat et les représentants du personnel pour prendre en compte cette augmentation de l’indice des prix pour l’ensemble des salariés.

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