Un peu plus de 10 % des effectifs de l’établissement de santé privé est en grève depuis mardi. Malgré trois rencontres avec la direction, les négociations piétinent. Claude Drago, le directeur de la clinique, a fait plusieurs propositions pour tenter de se rapprocher des revendications des salariés, mais rien de suffisant pour satisfaire les grévistes, qui disent militer pour davantage de « reconnaissance ».
Ça bloque à la clinique Paofai. Ce mercredi, la trentaine de salariés en grève depuis hier est toujours sur le piquet, malgré la rencontre organisée hier après-midi avec la direction. Les grévistes, qui souhaitent que leur travail soit davantage reconnu, brandissent toujours quatre revendications. Selon A ti’a i mua, les demandes concernant la hausse des primes de départ à la retraite et des primes d’ancienneté ne trouvent pas du tout d’écho auprès du directeur, Claude Drago. Il s’est toutefois montré ouvert aux discussions sur les autres points. Pour ce qui est de la mutuelle, un consensus a été trouvé, mais les grévistes, qui demandent également une augmentation de 12 000 francs sur leur salaire de base, ne sont pas satisfaits des propositions faites. « Ce qu’il nous propose, c’est de diviser les effectifs en deux groupes. D’un côté, les salaires les plus bas, ceux qui gagnent moins de 300 000 francs, recevraient 6 000 francs de plus, et ceux qui ont un salaire plus élevé 4 000 francs. Mais nous, on n’est pas d’accord, on ne veut pas diviser les gens, insiste Roger Tuira, délégué syndical. Pour nous, c’est équité pour tout le monde. S’il donne 6 000, c’est 6 000 pour tout le monde. Il ne peut pas dire 4 000 aux uns et 6 000 aux autres… on ne peut pas accepter ça. »
Les salariés se disent prêts à rester sur le piquet en attendant de nouvelles propositions de la direction. Selon le directeur, à l’heure actuelle, le mouvement n’affecte pas vraiment les services de la clinique, ce que confirment les grévistes, qui dénoncent tout de même « les pressions » subies par leurs collègues restés en poste.