Le navire de la flotille administrative partira ce vendredi pour le royaume de Tonga touché par une violente éruption volcanique le 15 janvier dernier. À son bord, des citernes et du matériel de premier secours du Pays, mais aussi des vêtements et autres dons offerts par les Polynésiens. Un élan de générosité salué cet après-midi par le président Édouard Fritch.
Cultures détruites, eau polluée, connexion internet coupée, infrastructures fragilisées… La violente éruption du volcan Hunga Tonga-Hunga Ha’apai survenue le 15 janvier, ainsi que le tsunami qui l’a accompagnée, a durement touché le royaume de Tonga et ses 100 000 habitants. Douze jours plus tard, et alors que plusieurs avions et bateaux de l’armée française ont déjà rejoint l’aide internationale sur place, c’est au tour de la Polynésie de faire preuve de sa solidarité. Le Tahiti Nui doit appareiller ce vendredi pour livrer du matériel de première nécessité – et notamment des citernes d’eau, des bâches et des matériaux – offert par le Pays. S’ajoutent plusieurs conteneurs de dons de Polynésiens, déposés au siège de la flotille à Motu Uta ou dans les églises ces derniers jours. Vêtements, denrées alimentaires non périssables… « L’élan de solidarité qui caractérise nos peuples du Pacifique n’a pas failli à sa réputation de générosité dans les situations les plus difficiles, s’est félicité Édouard Fritch depuis les quais ce jeudi après-midi. Et c’est dans ces moments que l’on voit que malgré les milliers de kilomètres qui nous séparent, les liens sont réels et puissants, ils sont ceux d’une même famille, celle du grand peuple océanien ». Le navire doit arriver mardi ou mercredi aux Tonga. Sur place, hors de question de rentrer en contact avec la population locale : le royaume fait partie des rares pays au monde épargné par la pandémie. « Le débarquement se fera sans la présence du personnel du port de Tonga, puis nous partirons, comme nous l’avons fait à Fidji », précise le président.
Les 26 membres d’équipage du Tahiti Nui, accompagnés par des connaisseurs du Tonga et le représentant du gouvernement Manuel Terai, partiront pour au moins neuf jours. Il n’a pas été difficile de trouver des volontaires, explique Emile Pavaouau, chef de la flotille administrative : « des missions comme ça, on les fait vraiment avec le cœur ».