Les quatre salariés accusés de viol en réunion et harcèlement sexuel à l’hôtel InterContinental Moorea ont été relâchés mercredi soir après 36 heures de garde à vue. Mais l’enquête préliminaire se poursuit.
Quatre employés de cuisine de l’Intercontinental Moorea avaient été accusés de viol par une de leurs collègues, une jeune femme de 24 ans. Des faits qui remonteraient à quelques mois, mais qui n’ont été connus que fin juillet. Placés en garde à vue mardi, à la gendarmerie de Faa’a, les quatre hommes ont été relâchés mercredi soir.
Contacté, Me Stanley Cross, en charge du dossier, explique « Si la garde à vue s’est prolongée, c’est parce que j’étais en métropole et que je leur avais dit de garder le silence tant que je ne serais pas là ».
Pour l’avocat, « les gendarmes de Faa’a ont confronté les déclarations des quatre salariés et celle de la jeune femme et ont relevé des contradictions dans les déclarations de celle-ci. » La plaignante aurait mis en cause un salarié absent à la date indiquée où l’agression se serait passée.
Toujours selon Me Cross, alors qu’il s’attendait que ses clients soient déférés ce jeudi devant le parquet, la fin de leur garde à vue leur a été signifiée sans qu’aucune poursuite ne soit engagée à leur encontre à ce stade.
L’enquête préliminaire se poursuit
Car le dossier n’est pas classé pour autant. L’enquête préliminaire de la brigade de gendarmerie de Faa’a sur les accusation de viol se poursuit.
Par ailleurs, la direction de l’hôtel a signifié leur licenciement aux quatre hommes, s’appuyant sur des faits de harcèlement selon la procédure prévue par le code du Travail. La centrale syndicale a déjà indiqué qu’elle allait contester cette décision devant le tribunal du travail.