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SOS Suicide se mobilise contre les préjugés

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Première cause de mortalité chez les jeunes, le suicide suscite de nombreuses idées reçues. Des préjugés sur un sujet déjà difficile à aborder, souvent tabu, pouvant pousser ceux qui y pensent à ne pas en parler avant de commettre l’irréparable. C’est pour lutter contre cet état de fait que l’association SOS Suicide a lancé lundi une campagne de sensibilisation via un jeu organisé sur Internet.

Un quizz et des cadeaux, c’est ce que propose l’association SOS Suicide pour sa nouvelle campagne de sensibilisation lancée sur Internet lundi à Tahiti à l’occasion de la Journée polynésienne de prévention du suicide. L’idée est de sensibiliser la population et particulièrement les jeunes à travers une série de dix affirmations sur le suicide. L’internaute devra dire si elles sont justes ou non avant d’espérer gagner un des lots mis en jeu. Qu’il gagne, ou non, parcourir ce questionnaire poussera le lecteur à prendre conscience de ce phénomène de société dramatique en Polynésie puisqu’une trentaine de suicide par an sont constatés et que le numéro vert de SOS Suicide (444767- gratuit depuis un téléphone fixe) reçoit plus de 640 appels d’après les derniers chiffres qui nous sont communiqués. Architecte de ce projet, Heiarii Lehartel était l’invité lundi du journal de la mi-journée. L’intégralité de son interview est à retrouver dans notre podcast.

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1 Commentaire

  1. Mairehau
    12 mai 2015 à 8h31 — Répondre

    Bonjour,

    Je souhaite présentement témoigner en tant que personne ayant fait une tentative de suicide lorsque j’avais 22 ans. J’en ai 37 et j’aime tellement la vie que j’ai envie souvent de dire mais pourquoi vous ne voyez pas que ça c’est beau…
    Je suis quelqu’un de tempérament positif par rapport à mon vécu et mes possibilités, j’ai toujours aimé la vie et pourtant, j’ai tenté de me suicider.
    Ne pensez plus que les gens qui se suicident n’aiment pas la vie, ils l’aiment tellement, qu’ils ne comprennent pas pourquoi autant de gens censés les protéger, la leur gâche. Voilà la vérité.
    J’ai grandi avec une mère qui me criait dessus du matin au soir, qui disait que l’amour n’existait pas et qui nous laissait parfois aller à l’école le ventre vide et nous disait moi et mon frère qu’ »on lui pompait tout son fric ».
    Elle avait soit disant lu les lignes de ma vie dans ma main en affirmant pour sûr que je serai malheureuse en amour quand je serai grande, et j’avais perdu mon père à 18 mois ; soit disant les hommes ne voulaient pas d’elle à cause de notre présence.
    Lorsque je travaillais mes devoirs, j’étais obligée de m’enfermer dans ma chambre pour qu’elle ne m’empêche pas de travailler.
    Une fois, elle en a tellement eu marre que je réussisse à me concentrer en ne faisant plus cas de ses « manières » qu’elle est venu me dire lorsque j’étais en 1ère S que j’étais qu’une sale égoïste parce que je m’occupais de moi au lieu de m’occuper d’elle.
    Mon frère était tout aussi mal traité mais différemment car elle jouait sur nos points faibles en fonction de notre tempérament et de nos problèmes.
    Quand je voulais faire des emplois de vacances pour compenser le manque de moyens, elle ne m’autorisait pas car soi-disant le patron allait forcément me faire subir un harcèlement sexuel et que ça allait m’inciter à quitter l’école.
    J’ai eu à cause de tout cela, des gros problèmes de concentration à l’école et j’ai fui avec un monsieur plus âgé que moi ; j’ai passé mon bac dans une épave flottante au front de mer. Ce monsieur qui était censé gagner sa vie, me demandais mon argent que je gagnais en travaillant tous les week-ends et les vacances pour pouvoir continuer mes études, car il avait tout le temps des dettes, parce qu’il ne se débrouillait pas bien alors qu’il avait un savoir-faire en or.
    J’ai voulu m’investir dans une association pour jeunes car je faisais preuve très tôt d’engagement et d’empathie, mais ma situation trop délicate, mon absence de connaissance sur mon environnement, sur les gens, sur les possibilités, et mon manque de confiance en moi en raison de cette situation m’ont achevée et suite à une déception amoureuse en plus, je suis passée à l’acte.
    Je condamne également certains « technocrates » de l’éducation qui te reçoivent dans leur bureau avec un sourire ironique en te prenant de haut ; un en particulier « conseiller d’éducation » qui a pensé utile de m’humilier devant d’autres professeurs en disant très haut mes notes catastrophiques en rigolant et en se moquant de « mes prétentions » à vouloir m’en sortir dans tel domaine par passion : en clair voilà son travail qui coute de l’argent au contribuable : tu rentres dans son bureau avec un boulet au pied en situation de faiblesse, et tu en ressort avec deux et un nœud douloureux dans la gorge.
    Je souhaite également dénoncer, le programme de littérature fait pour les « prouts prouts » professeurs de Littérature et non pas pour les jeunes et leurs problématiques.
    Sachez que dans les familles (majoritaires) ou les adolescents de 14 à 18 ans n’ont pas de dialogue avec leurs proches suffisant pour servir de garde-fou, ces jeunes se servent de ce qu’ils lisent pour trouver des réponses à leur problèmes et s’identifier.
    Donc quand vous imposez une série de lecture à la façon Rimbault, Baudelaire, Zola, Balzac, Maupassant et j’en passe : Ou la fatalité de ces histoires si bien décrites rappellent cruellement celle de la plupart de ces jeunes, et que l’on oppose le rêve à la réalité comme pour dire : si vous trouvez le monde cruel, il n’y a plus que le rêve, donc la drogue (soyons logique à la manière jeune !)
    Alors que le message aurait dû être : vous avez le pouvoir de mettre du rêve dans la réalité sans avoir recours à la moindre drogue grâce à l’amour qui est en vous et la magie de vos rêves , et de vous en sortir en aimant la vie…
    Lorsque j’ai lu à 16 ans l’histoire de L’assommoir avec cette femme qui finit morte de froid et de faim dans une niche, fatalement, laissant ses enfants dans le Vide et le désœuvrement Total et le même fatal destin qui semble leur être promis,
    chers internautes, que pensez-vous que j’ai ressenti dans ma situation que je vous est exposé plus haut ? Je devais vraiment aimer la vie pour me battre encore et réussir mon bac !!!
    Je ne suis pas contre l’étude de ces belles œuvres classiques, je suis moi-même une littéraire, mais vous devez les associer à des œuvres plus positives qui contrebalancent et permettre de tirer ces jeunes définitivement vers le haut en profitant de ces études pour passer des messages forts qui sont POSITIFS tout le contraire ce que j’ai vécu en littérature. Aussi il devrait y avoir associé dès la 3ème en complément de l’Education Civique du Collège et de la philosophie de terminal, une matière intermédiaire existentialiste qui permettrait justement entre autre de donner goût à la vie car il s’agit bien là d’une valeur Universelle qui manque cruellement à nos jeunes et qui permettrait justement de parler du suicide pour l’éviter. Ce goût de la vie pas par un égo démesuré de jeune mal dans sa peau, mais de valeur humaine dans son intégralité, dans sa complexité, en orientant ainsi mieux les jeunes dans leur développement personnel sans pour autant contredire ni leur valeur, ni leur religion, bien au contraire.
    En définitive, je voudrais passer ce message pour toutes les personnes désespérées :
    Sachez que votre histoire est unique et qu’il faut à tout prix vouloir en connaître la suite, car demain elle sera plus belle,
    que tant que votre cœur bat c’est l’amour qui est en vous car amour veut dire Vie.
    Et qu’à chaque fois que vous vous sentirez seuls, mettez la main sur votre cœur et écoutez votre petite voix d’amour qui vous dis que vous êtes trop précieux pour mourir,
    que quelqu’un a besoin de vous dans ce monde, et même des millions de gens,
    que vous devez aller voir les gens qui veulent vous aider, à l’exception des fanatiques synonymes de mal et de tout le contraire de la vie.
    Avec autant de monde sur cette Terre, le sentiment de solitude ne vient pas de l’extérieur mais de vous,
    et qu’en pensant à tout ce que reflète l’amour vous pouvez faire disparaître ce sentiment mensonger de vous avec juste votre envie.
    Cherchez au besoin la définition de « Amour » dans toutes les philosophies et toutes les religions, il en ressortira la même Vérité.
    Je dis à mon enfant ce message et lorsque l’on ne s’entend avec son papa, il me dit à 4 ans : Maman, s’il te plaît écoute ton Amour et comme je l’aime, je l’écoute.
    Il n’y a pas un seul jour où je ne pense pas aux cœurs blessés :

    Si vous avez du mal à sentir l’amour, fermez les yeux et respirez profondément en pensant à tout ce que vous aimez de loin ou de près dans ce monde, et vous sentirez tout cet amour qui fait battre tous les coeurs en même temps dans le monde.
    Donnez-vous les moyens même petit à petit de réaliser de vos rêves qui n’attendent que vous en votre fort intérieur.

    Vous devez penser que les personnes qui vous ont mis à tort dans votre état ne reflètent pas un monde cruel et sans pitié.

    Il faut savoir qu’un certain nombre de personnes, malheureusement souvent des proches, ont une relation aux autres malsaine, où ils jouent soient les persécuteurs qui maltraitent lorsqu’ils voient une victime ou une personne qui ne peut pas se défendre, soit ils deviennent eux même une victime, parfois par vengeance de l’ancienne victime.
    Ces gens sont mal dans leur peau et souffrants, peut-être plus que vous.
    Donnez-vous les moyens de ne plus permettre à ces gens d’affecter votre vie, ce n’est pas leur rendre service et vous, vous vous libèrerez.
    Faites-vous aider par des spécialistes si cela ne suffit pas, ils vous conforteront dans vos pensées et vous rendront plus fort, vous donneront des conseils dans les moments de doutes…

    Ce cercle vicieux doit être combattu selon la morale et la justice Universelle et est rendu légale par nos droits écrits. Il est vrai qu’il est trop présent dans notre société, et les Télé Novela en sont le témoin.

    Si vous voulez vous même sortir de ce cercle et ne plus recevoir des maltraitances en tant que victime, il faut travailler, apprendre, aimer, travailler, apprendre, aimer sans se laisser marcher sur les pieds (petit à petit) et lire vos droits qui vous montrent qu’au-dessus de cette misère, des gens ont fait voter des règles qui pensent à vous et à votre justice, et un jour votre persécuteur vous respectera et si vous voulez donner du sens à ce que vous avez vécu, il vous faut utiliser votre nouveau poids pour passer, par votre attitude et l’éducation à vos enfants, ce message de justice et d’amour pour que demain soit meilleur.

    Enfin pour donner plus de légèreté à votre vie et ne plus désespérer de choses qui ne doivent pas ou plus être dramatiques, vivez, faites-vous plaisir même avec trois fois rien, enrichissez-vous l’esprit et ceux de vos enfants en allant voir des spectacles etc. Faites dans votre monde et vos proches de la magie par un regard, par une attention, par un message, par un décor qui ne coute pas forcément etc.
    C’est ça l’humanité, et c’est celle qui vous pouvez cultiver. Alors ? Que choisissez-vous ?
    Vous grossirez ainsi les rangs des gens qui rendent les gens heureux et vous serez-vous même heureux, libres et pleins de possibilités en vues de ce monde jamais achevé.

    Merci de votre lecture.

    Ce message peut paraître parfois exorbitant.
    Quel genre d’exorbitance préférez-vous ?
    Tant qu’à pouvoir encore parler demain, celle de la Vie bien sûr !

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