Depuis la rentrée scolaire du mois d’août, l’association sportive Team Moorea propose un programme d’accompagnement et d’encadrement à une cinquantaine d’élèves en difficulté de l’île sœur. Le tout sur fond de pratique sportive : la lutte. Pour l’association, ce projet pilote est la preuve que sport de combat et encadrement sont un bon moyen de remettre certains jeunes dans le droit chemin.
L’encadrement des jeunes n’est pas une nouveauté pour l’association Team Moorea. Mais depuis la rentrée scolaire 2019, les sportifs ont décidé de porter un projet pilote soutenu par le ministère de la Santé, le Haut-commissariat et la commune de Moorea-Maiao. Il s’agit de lutter contre les addictions dont la jeunesse est victime et de trouver une solution aux problèmes de comportement. C’est en étant au contact des jeunes que l’association s’est aperçue des problèmes liés à la drogue, l’alcool, mais aussi au sucre et aux écrans. Et plutôt que la répression, les sportifs ont choisi l’écoute et le dépassement de soi pour régler ces problèmes, comme l’explique le président de Team Moorea, Jonathan Biarez.
Ainsi depuis le mois d’août, 50 jeunes, issus du collège de Paopao, Afareaitu, du lycée agricole d’Opunohu et de l’internat des enfants de Maiao, se retrouvent une fois par semaine pendant 2 heures. Au programme ? Des discussions sur les causes des addictions et de la violence avec l’intervention de professionnels, mais aussi une sensibilisation aux gestes de premier secours ou encore aux aspects techniques du sport. Puis place au sport, au vrai, avec la lutte. Après seulement quelques séances, Jonathan Biarez voit déjà un changement s’opérer chez ces jeunes considérés comme difficiles.
Aussi, alors qu’un débat agitait récemment la société sur la légalisation ou non du MMA au fenua, ce projet pilote apparait comme un bon plaidoyer pour les sports de combat. Allier activité sportive et accompagnement sur le long terme est bénéfique, Jonathan Biarez en est persuadé.
Fort de cette première expérience, l’association Team Moorea espère bien pouvoir poursuivre ce programme l’année prochaine.