C’est cette semaine que le conservatoire artistique organise son stage international d’arts traditionnels. Un rendez-vous qui fête sa 23e édition, et qui continue d’attirer des passionnées de danses et de chants polynésiens du monde entier. En attendant la reprise des vols directs pour le Japon, beaucoup de participantes viennent cette année des États-Unis, du Mexique ou d’Europe.
Une quarantaine de passionnées venues du monde entier. C’est l’effectif de la promotion 2023 du stage international au conservatoire artistique Te Fare Upa Rau, le vingt-troisième du nom. Les stagiaires et leurs professeurs se sont retrouvés ce lundi matin dans les salles de danse et de musique de l’établissement basé à Tipaerui. Réparties en quatre groupes, selon leur niveau, elles vont travailler pendant quatre jours intensifs, autour d’ateliers de ‘ori Tahiti, de pupu himene ou de percussions. Une grande journée d’évaluation viendra clôturer l’évènement, jeudi.
D’ordinaire, le stage attire surtout des Japonaises, qui représentent souvent plus de 50% des effectifs. Mais la liaison aérienne directe vers Tokyo ne rouvrant pas avant le mois d’octobre – le Japon et le fenua tout de même reliés via Auckland ou même Nouméa – le conservatoire artistique a vu débarquer d’autres nationalités. « Nous avons un fort contingent qui nous vient des États-Unis, du Mexique et un contingent de différents pays d’Europe et de certains pays d’Asie-du Sud-Est », explique le porte-parole de l’institution, Frédéric Cibard, qui s’attend à revoir les Nippones lors des prochaines éditions.
À entendre responsable, le stage connaît « de plus en plus de succès » et à une réputation de « valeur sûre » dans le monde de la danse tahitienne… Pour preuve : parmi la quarantaine de participantes de cette édition, la moitié vient pour la première fois au fenua. D’autres, des habituées, sont déjà là depuis plusieurs semaines, et ont notamment suivi les festivités du heiva, peut-être pour s’en inspirer.
Après le stage, une série de spectacles
Certaines des stagiaires resteront jusqu’à la fin du mois de juillet, pour assister aux spectacles organisés et produits par le conservatoire sur le Marae Arahurahu, les samedi et dimanche 22, 23, 29 et 30 juillet à Paea. Un évènement lancé en 2014, et qui a connu un succès populaire immédiat. Cette année, il fait toutefois son retour dans un format différent des éditions précédentes : « Nous nous sommes inspirés de ce que nous avions fait pour le dernier festival Tahiti Ti’a Mai (qui a remplacé le Heiva i Tahiti en 2021, en pleine crise Covid, ndlr). Au lieu de confier l’organisation et la réalisation du spectacle à un seul groupe, nous avons décidé d’inviter les groupes qui se sont présentés au Heiva, à savoir quatre groupes de danse et quatre groupes de chant », reprend Frédéric Cibard.
Chaque spectacle débutera dans l’après-midi, avec des tableaux vivants réalisés par la troupe de danse. L’occasion de réunir les passionnés de culture et ceux qui n’ont pas eu l’occasion d’assister au Heiva. Ils auront notamment l’occasion de voir les danses et d’écouter les chants de très près, sur un site chargé d’histoire.
Des places ont été réservées pour des enfants des quartiers dit « difficiles », et 900 tickets par après-midi seront mis en vente à destination du grand public, directement auprès du conservatoire, dès ce lundi, et sur place avant les spectacles.
Le programme
De 14h45 à 17h15 Samedi 22 juillet : Tamariki Rapa et Manohiva Dimanche 23 juillet : Taru’u et Toakura Samedi 29 juillet : Reo papara et Heikura Nui Dimanche 30 juillet : Tamari’i Tipaerui et O Tahiti E |