Le président du pays a glissé ce message sur les réseaux sociaux depuis les Etats-Unis. Il explique avoir échangé avec le fournisseur d’accès à internet par satellite, qui ne serait donc pas enclin à se déployer sur nos archipels, « pour le moment ».
Répondant au commentaire d’un internaute, lequel lui demandait de parler d’une possible implantation du service d’internet Starlink dans les îles, le président du pays a expliqué que l’entreprise d’Elon Musk n’est « pas intéressée par la Polynésie française pour le moment ». Il précise avoir rencontré à Wahsington la responsable de la zone Pacifique de l’entreprise, qui promet du haut-débit partout dans le monde. Forcément, l’idée à de quoi séduire, particulièrement dans les archipels privés d’un tel niveau de connection.
« Pas de plans »
Et à un commentaire lui demandant pourquoi ce service n’arriverait pas en Polynésie française, alors qu’il serait en passe de couvrir l’île de Pitcairn le président à répondu qu’il il y a « une différence entre couvrir une région techniquement et vouloir s’y investir commercialement. Comme me l’a indiqué la responsable de Starlink pour le Pacifique, il n’ont que deux personnes pour couvrir commercialement l’ensemble du Pacifique sud, et pour le moment ils n’ont pas de plans pour s’implanter chez nous ».
Starlink est déjà présent dans certaines zones des Antilles, de Wallis et de Métropole. En Polynésie, le monopole des connexions internationales est détenu par l’OPT et les télécomunications sont une compétence du pays. Début août, le PDG du groupe OPT, Jean-François Martin, évoquait l’entreprise américaine. Il expliquait alors qu’on « peut travailler aussi avec eux, et on va engager des négociations avec eux pour voir dans quelle conditions on peut utiliser leur service en Polynésie française ». D’autant que que contrat du groupe avec Intelsat, qui fournit des capacités satellitaires dans les îles éloignées, s’achève en 2026.
L’OPT, via sa filiale Tahiti Nui Telecom, a déjà signé un partenariat avec One Web, le concurrent de Starlink. Mais il ne concerne que l’implantation d’antennes à Papenoo. Toujours selon le président Brotherson Oneweb, qui récemment été racheté par la société française Eutelsat, est intéressé pour proposer son service en Polynésie française. Ses satellites gravitent à 1 200 kilomètres de la terre, contre 550 pour Starlink.
Reste à savoir dans quelle mesure et sous quelles conditions ce genre de service pourrait s’implanter en Polynésie française, alors que les finances de l’OPT sont à l’agonie.