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Surf aux JO : Guy Drut propose de sanctuariser les épreuves à Tahiti ou Hawaii

L’idée comblerait de bonheur la Polynésie toute entière ainsi que les nombreux passionnés de glisse et amoureux des vagues, qui depuis près d’un mois ont le moral dans l’eau. C’est en tout cas ce que suggère Guy Drut, membre du Comité international olympique (CIO) dans une tribune publiée dimanche sur Franceinfo : il appelle à sanctuariser l’épreuve de surf des Jeux Olympiques à « Tahiti ou Hawaii », afin de rendre ce grand rendez-vous sportif plus « sobre et responsable » après la crise sanitaire du Covid-19. Le CIO a réagi, disant qu’il ne s’agissait que de la position personnelle de Guy Drut qui « ne reflète en rien » celle du CIO. 

L’ancien champion olympique du 110 mètres haies, dans une tribune publiée par nos confrères de Franceinfo, se positionne en faveur d’un renouvellement des Jeux Olympiques, dont l’édition 2020, prévue à Tokyo, a été reportée à cause du coronavirus. « Nous devons les repenser pour les adapter, pour leur conserver leur adéquation au monde qui change. Ils ne pourront pas se tenir à n’importe quel prix, déconnectés de la réalité, en ‘marge’ du monde » ,insiste Guy Drut Ce n’est pas la position officielle du CIO, qui « voit dans le projet de Paris le projet le plus participatif et le plus durable qui soit »  dans le mouvement olympique.

Repenser le concept des Jeux Olympiques

« La crise que nous traversons impacte durablement notre quotidien, notre façon de vivre, notre économie, notre pacte social, notre choix de société. (…) Les Jeux olympiques et paralympiques ne font pas exception à ce nouveau contexte. Ils doivent eux aussi se réinventer » explique l’ancien athlète. Pour Guy Drut, il est nécessaire de s’avoir s’adapter, les Jeux du futur devront être en phase avec leur époque. « Les Jeux d’hier ne seront pas les Jeux de demain. Nous devons imaginer ensemble un nouveau modèle », appelle l’ex-ministre des Sports.

Pouvoir exploiter les sites existants

Parmi les idées énoncées, Guy Drut évoque la possibilité de « mutualiser des sites sur plusieurs éditions des Jeux ». Ainsi, sanctuariser certaines épreuves sur un même site dédié permettrait avant tout de réaliser des économies d’échelle mais aussi représenterait un geste fort pour l’environnement« . Il propose par exemple que l’épreuve de surf ait systématiquement lieu au même endroit, à « Tahiti ou Hawaii ». « Cela coûte très cher de construire de nouveaux équipements pour une épreuve qui dure seulement trois, quatre jours », justifie-t-il.

Rappelons que début mars 2020, le CIO a confirmé que les épreuves de surf des JO Paris 2024 se tiendraient en Polynésie française. Le site de Tahiti était en compétition avec celui de Biarritz, notamment.