Un brigadier-chef de la DSP demande l’annulation de la suspension qui lui avait été infligée après le suicide d’un SDF en cellule de dégrisement. Le tribunal administratif s’y oppose.
Le 19 février 2019, un SDF décédait dans une cellule de dégrisement de la DSP à Papeete. L’enquête avait conclu au suicide. Parallèlement, une enquête administrative et une procédure disciplinaire avaient abouti, en septembre 2020, à la suspension pour 4 mois, dont deux avec sursis, du chef de brigade au moment des faits. Il était reproché à ce policier, qui a 35 ans d’ancienneté, de s’être « affranchi de ses responsabilités hiérarchiques », par un « défaut de soins et de surveillance » et d’avoir ainsi méconnu le code de déontologie de la police nationale et de la gendarmerie.
Le SDF avait été placé en cellule par la brigade précédente, devant qui il avait menacé de se suicider en s’étranglant avec son t-shirt. Les policiers lui avaient alors confisqué ses vêtements, ne lui laissant qu’un short avec lequel il réussira finalement à s’étrangler. Mais les versions divergent : le brigadier-chef soutient qu’il n’avait pas été mis au courant, et que les faits n’avaient pas été consignés par écrit, la brigade précédente assure qu’elle l’a informé mais qu’il n’y a pas prêté attention ni laissé d’instructions particulière au chef de poste avant de partir en patrouille. La vidéo-surveillance révélera que l’homme s’est étranglé à 13h38, mais il n’est découvert que vers 17 heures. Le brigadier-chef a expliqué aux enquêteurs qu’il avait cru que le SDF dormait. Pour la rapporteure publique, les faits sont bien de nature à justifier une sanction disciplinaire. Elle a donc conclu au rejet de la requête du policier. La décision sera rendue le 21 septembre.