C’était une des principales annonces de la conférence de presse tenue par l’épidémiologiste Henri-Pierre Mallet et le responsable de la campagne de la vaccination, Daniel Ponia : quatre cas suspects de variant importés « non delta » sont sur le territoire, soit de possibles cas omicron.
Quatre voyageurs, trois touristes et un résident, arrivés sur le fenua entre le 11 et le 14 décembre, sont suspectés d’être malades d’un variant « non delta », autrement dit du variant omicron. Ces personnes ont été localisées, identifiés et averties et elles sont à l’isolement. « Il n’y pas d’affolement particulier à avoir, a précisé l’épidémiologiste Henri-Pierre Mallet. Omicron circule dans le monde entier, on savait que ça arriverait. La question est de réussir à gérer l’arrivée de ce nouveau variant. » Les résultats fermes sont attendus dans les prochains jours.
C’est grâce aux tests mis en place au départ des voyageurs et à leur arrivée que ces cas ont été détectés et une réflexion est en cours pour renforcer ces mesures afin de pouvoir dépister les voyageurs plus rapidement. « Malgré les tests au départ, des personnes peuvent quand même voyager en état d’incubation. Le virus est donc capable de voyager malgré toutes les précautions prises. » Henri-Pierre Mallet en appelle à la responsabilité de chacun : « L’idéal serait que les personnes qui arrivent sur Tahiti restent isolées le temps de recevoir les résultats du test à l’arrivée. » Face à la menace du variant omicron, le Pays essaie de se préparer à toute éventualité.
Pas question de faire des pronostics, il est impossible de savoir si ce variant fera ou non des dégâts dans la population. « On ne sait pas l’allure que prendra une éventuelle nouvelle vague. On regarde ce qui se passe ailleurs, on a la chance de voir l’expérience des autres pays. Aujourd’hui on ne sait pas si Omicron fera des victimes. » Henri-Pierre Mallet et Daniel Ponia appellent désormais la population à faire sa troisième dose, la meilleure arme contre le Covid.