L’exploitation de poules pondeuses de la « Société civile d’exploitation avicole polynésienne » a été mise sous surveillance pour une suspicion de salmonelle. Les résultats définitifs devraient tomber d’ici la semaine prochaine. Mais en attendant, la société a pris « toutes les dispositions nécessaires ».
Dans un arrêté du 26 août dernier, le président de la Polynésie, Edouard Fritch, a mis sous surveillance la Société civile d’exploitation avicole polynésienne (SCEAP). La société a été mise sous surveillance par le Service de développement rural (SDR) pour une suspicion d’infection de Salmonella enterica sérotype Enteritidis. Selon le directeur de la SCEAP Jean-Yves Saint-Maxent, après la crise de la salmonelle qui a eu lieu en 2011, une règlementation a été mise en place avec « un certain nombre d’auto-contrôle ». Le directeur affirme que les poussins en provenance de Nouvelle-Zélande sont contrôlés à leur arrivée et ensuite à intervalle régulier, suivant leur croissance. Les sociétés avicoles doivent aussi « faire des prélèvements dans les poulaillers » et les envoyer dans des laboratoires. La SCEAP travaille de son côté avec le centre d’analyses industrielles et de recherche appliquée pour le Pacifique (CAIRAP). C’est d’ailleurs lors d’un contrôle au mois d’août qu’est apparue, dans un des prélèvements, une suspicion de salmonelle. La société a signalé au SDR ce souci avant même la confirmation des analyses.
Tous ces œufs « incriminés », comme le dit Jean-Yves Saint-Maxent, ne sont pas vendus sur les étals mais sont par contre transformés.
Selon la règlementation en vigueur, en cas de suspicion de salmonelle, les troupeaux sont immédiatement séquestrés et maintenus isolés. Les traitements antibiotiques sont interdits. Les œufs produits sont consignés dans un local approprié. Ils peuvent également être utilisés pour la fabrication « d’ovoproduits » ou de denrées alimentaires dont le procédé de fabrication garantit la destruction des germes pathogènes.