La pose des implants du fabricant brésilien Silimed a été suspendue en France et dans de nombreux autres pays du monde le 24 septembre dernier. Les autorités sanitaires ont découvert des « particules non conformes » à la surface de ces implants. Une suspension qui s’applique également en Polynésie française où de nombreuses prothèses mammaires de la marque brésilienne ont été posées ces dernières années.

Le 24 septembre dernier, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a fait parvenir aux professionnels de santé un avis de sécurité urgent dans lequel il était demandé de « cesser l’utilisation et de mettre en quarantaine tous les implants de la marque brésilienne Silimed ». L’ANSM indiquait que : « des particules ont été découvertes à la surface de certains implants mammaires ». Par principe de précaution, la certification européenne des implants Silimed a donc été suspendue au minimum jusqu’au 17 décembre 2015. Les établissements français de santé ont donc reçu la consigne de cesser d’implanter des produits Silimed jusqu’à nouvel ordre. Une consigne qui s’applique également à la Polynésie, comme l’explique la pharmacienne auprès de la Direction de la santé, Caroline Grepin, pour qui il n’y a pourtant « pas lieu de s’alarmer ».

A l’heure actuelle, l’ANSM affirme que Silimed est en discussion avec les autorités européennes pour : « examiner le problème en profondeur, fournir la preuve qu’il ne présente aucun risque pour la santé du patient et déterminer les actions préventives ou correctives supplémentaires qui peuvent être prises pour éliminer le transfert de particules ».

La Polynésie concernée

Selon les médias nationaux, pas moins de 15 000 implants Silimed ont été posés en France depuis 2009. La Polynésie est également concernée puisqu’une grande partie des implants mammaires posés sur le territoire sont estampillés Silimed. Contactée, la clinique Paofai a affirmé à Radio 1 qu’aucune prothèses de la marque n’avait été posée dans son établissements. En revanche, la clinique Cardella nous a indiqué que des prothèses Silimed étaient posées dans ses blocs depuis plusieurs années. En 2015, 46 paires d’implants de la marque brésilienne ont ainsi été posées par les chirurgiens de Cardella. Soit plus d’une prothèse sur cinq.

Principe de précaution

Ll’ANSM se veut pourtant rassurante en invoquant un simple « principe de précaution ». Les autorités indiquent que les informations disponibles à ce jour « ne permettent pas d’identifier un risque spécifique pour les patients implantés avec ces prothèses ». En Polynésie, sachez que si vous ignorez quel type de prothèse vous a été implanté, vous pouvez parfaitement vous procurer l’information auprès du médecin qui a pratiqué l’intervention.