Les syndicats de salariés et le patronat se sont réunis jeudi à l’Inspection du travail à Papeete pour une seconde réunion bipartite sur la future réforme du code du travail qu’entend mener cette année le gouvernement. L’occasion de discuter des premiers points de crispation de la réforme.
Les concertations bipartites entre les syndicats de salariés et le patronat ont débuté, avant les réunions tripartites avec le Pays pour la fameuse réforme du code du travail. Patronat et syndicats se sont donc rencontrés pour la seconde fois jeudi matin dans les locaux de l’inspection du travail à Papeete. Parmi les discussions, quelques toilettages nécessaires. L’exclusion du mot « race » encore présent dans notre code du travail local (!) par exemple.
Autre sujet de discussion jeudi, la partie du code relative au harcèlement moral et sexuel. Le Pays demande à ce que soit inscrit dans le règlement intérieur de l’entreprise la procédure à suivre « en cas de signalement d’une situation pouvant caractériser l’existence d’un harcèlement ». Il demande également à ajouter un article prévoyant qu’il reviendra désormais à l’employeur de prouver qu’il n’y a aucun harcèlement derrière ses sanctions contre des employés. Le type de disposition qui fait déjà tiquer les employeurs.
Pour Mahinui Temarii, le secrétaire général de RTP-Aro no Porinetia se dit satisfait de ces réunions. « c’est une bonne chose, on peut débattre de tous les problèmes récurrents ».
Autre changement, et non des moindres, les organisations syndicales d’employeurs seront bientôt rebaptisées « organisations patronales » et pourront « se voir attribuer des subventions de fonctionnement interne » comme les syndicats de salariés. Ceci à condition que leur représentativité soit « reconnue ».
Mahinui Temarii dit ne pas comprendre pourquoi les organisations patronales auraient aussi des subventions, alors que les entreprises sont déjà beaucoup aidées par le Pays.
Rappelons que le gouvernement a confirmé qu’il entendait mener cette année sa réforme du code du travail. Des réunions tripartites, syndicats-patronat-gouvernement, doivent bientôt débuter sur le sujet.