AFPINTERNATIONAL Syrie: la trêve "humanitaire" entre en vigueur à Alep AFP 2016-10-19 19 Oct 2016 AFP Alep (Syrie) (AFP) – La trêve « humanitaire » décrétée par Moscou pour permettre aux habitants et aux rebelles de quitter la métropole syrienne d’Alep est entrée en vigueur jeudi, après plusieurs semaines d’une offensive meurtrière visant les quartiers rebelles qui a tué des centaines de civils. Cette « pause humanitaire », qui a débuté à 08H00 (05H00 GMT), intervient alors que, depuis deux jours déjà, le régime du président Bachar al-Assad et son allié russe ont suspendu leurs raids aériens visant les quartiers Est d’Alep, où vivent quelque 250.000 personnes. Moscou avait annoncé mercredi que la trêve durerait 11 heures, et non huit comme annoncé initialement. Toutefois, dans la soirée, l’armée syrienne a affirmé que cette trêve durerait trois jours. A Berlin, le président russe Vladimir Poutine s’est dit prêt à prolonger « autant que possible » l’arrêt des frappes aériennes. Huit couloirs humanitaires, dont six pour l’évacuation de civils, de malades et de blessés, et deux pour le retrait de rebelles armés, mais qui peuvent également être utilisés pour les civils, seront ouverts, a annoncé mercredi l’état major russe. La trêve intervient alors que depuis plusieurs semaines Moscou fait l’objet de critiques virulentes sur la scène internationale, les Occidentaux dénonçant des « crimes de guerre » au moment où les bombardements d’une extrême violence, lancés le 22 septembre, ont tué des centaines de civils et détruit des infrastructures civiles, notamment des hôpitaux. Le régime syrien et son allié russe affirment toutefois bombarder les quartiers est pour éliminer les « terroristes », principalement les jihadistes du Front Fateh al-Cham (ex-Front al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda). Ancienne capitale économique de Syrie, Alep est devenue l’un des symboles de la guerre qui déchire la Syrie depuis mars 2011. La métropole est divisée depuis 2012 entre un secteur Ouest progouvernemental et un secteur Est tenu par les insurgés. © AFP STEPHANE DE SAKUTINLe président russe Vladimir Poutine le 19 octobre 2016 à Berlin Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)