Lors de notre grand rassemblement de samedi dernier, à Papeete, c’est devant 11 126 Polynésiens, de souche et de cœur, que notre président, le sénateur Gaston Flosse a présenté les grandes lignes de notre programme pour notre Pays, intitulé « Tahiti Nui 2025 « .

Aussi, pour la tribune du Tahoeraa Huiraatira de cette semaine sur le site web de Radio 1, nous vous proposons de revenir sur la fin du discours de notre président qui donne assurément un nouveau cap plein d’espoir pour notre Polynésie française.

 » Nous agirons dans le cadre d’un projet à long terme. Notre programme, qui sera bientôt diffusé, s’inscrit dans un horizon à plus de 10 ans. Nous avons travaillé depuis plusieurs mois avec mon équipe en nous fixant l’année 2025 comme aboutissement. Ce n’est pas la fin d’un mandat (j’aurais plutôt choisi 2028 !). Nous considérons que le processus de reconstruction de notre économie et de notre société aura porté tous ses fruits à cette date. La Polynésie sera repartie dans la voie du développement qu’elle n’aurait jamais dû quitter.

En 2013 et 2014, nous mettrons en place des actions d’urgence pour le redressement. Ce sera la partie la plus dure. Nous serons tous appelés à faire des efforts, les élus et moi-même les premiers. Nos finances publiques seront rétablies de manière à dégager une capacité de financement. Il faudra donc diminuer nos dépenses de fonctionnement et accroître nos recettes, et c’est toujours difficile. Mais nos efforts seront productifs et la base du redémarrage sera posée.

Dès cette période, de nouveaux emplois seront créés, de nouvelles activités seront favorisées et nous agirons en faveur des plus pauvres. Les programmes de logements sociaux seront relancés. Notre action en faveur du renouveau du tourisme aura commencé. Nous ne pouvons accepter de voir nos hôtels fermer les uns après les autres. Nos ressources agricoles et marines seront développées.

De 2015 à 2018, nous consoliderons la croissance retrouvée par de grands investissements créateurs de valeur ajoutée. Il nous faut adapter nos infrastructures, engager notre transition énergétique, développer les zones touristiques.

Enfin, de 2019 à 2025, nous installerons la Polynésie française notre Pays dans un développement durable, reposant sur des réformes structurelles profondes, qui auront été préparées depuis le début de la mandature.

Ce que nous ferons, nous ne le ferons pas tout seuls. Nous libérerons l’énergie des entreprises, créatrices d’emplois.

Nous allègerons la présence publique pour que le secteur privé, sa confiance en l’avenir revenue, puisse investir à nouveau en Polynésie plutôt qu’à l’extérieur.
Si nous sommes élus lors des prochaines élections, je sais que, malgré les périls qui nous attendent, nous serons capables de suivre le chemin que nous nous sommes tracés. Mon équipe est jeune. Elle est compétente. Elle est ambitieuse pour la Polynésie française.
Vous le voyez, vous le savez, les élections qui viennent les 21 avril et 5 mai prochains constitueront un choix historique.

Le choix de la régression ou du renouveau, le choix de l’aventure ou de la sécurité, le choix du bon usage de l’autonomie ou  de l’indépendance dans l’incompétence.

Vous aurez  une responsabilité considérable. Les aventures individuelles, qui ont été une des causes de nos problèmes à partir de 2004 seraient désormais la cause d’une catastrophe. Mon souhait aujourd’hui est de remettre notre pays sur la bonne voie. Lorsque je partirai, je veux pouvoir me dire que la Polynésie autonome dans la République, notre Polynésie, est sauvée.

Je veux pouvoir me dire que ses habitants, tous ses habitants, pourront accéder au bien être. Je veux pouvoir me dire que le petit bébé qui naîtra demain aura toutes ses chances de s’épanouir et qu’il trouvera l’emploi et la vie de son choix grâce au Tahoeraa Huiraatira, grâce à vous. J’ai foi en la Polynésie. Ayons tous la foi de reconstruire notre pays. Vive la Polynésie, vive la France. « 

Le sénateur Gaston Flosse,
Président du Tahoeraa Huiraatira
Tarahoi, samedi 25 mars 2013