ACTUS LOCALESJUSTICE Tahiti Nui Rava’ai à son tour en redressement Antoine Samoyeau 2015-09-18 18 Sep 2015 Antoine Samoyeau © Cédric Valax Fini la gabegie. Après sa filiale le mois dernier, la société d’économie mixte Tahiti Nui Rava’ai a été placée à son tour en redressement judiciaire cette semaine. Le Pays a respecté à la lettre les recommandations du dernier rapport de la chambre territoriale des comptes : « Aucun motif ne justifie désormais que le Pays continue à subventionner en pure perte ces sociétés ». Dans son dernier rapport, la chambre recommandait de façon laconique de : « Cesser au plus tôt l’activité de Tahiti Nui Rava’ai et de sa filiale Avaia afin d’éviter que chaque année le Pays soit dans l’obligation de verser à la société entre 200 millions de Fcfp et 300 millions de Fcfp de subvention annuelle pour combler les déficits d’exploitation ». Le 24 août dernier, la filiale Avaia était placée en redressement judiciaire. Lundi, c’était au tour de la société Tahiti Nui Rava’ai. La suite de la procédure était précisée dans le dernier rapport de la CTC : « Au final, le résultat de la liquidation de Tahiti Nui Rava’ai dépendra essentiellement des conditions dans lesquelles elle pourra réaliser la vente de ses actifs, à savoir principalement les vingt bateaux dont elle est encore propriétaire et, des recouvrements de loyers impayés qu’elle pourra effectuer. » Quinze ans de gabegie Tahiti Nui Rava’ai avait été créée en 2000 pour financer l’achat de navires de pêches pour les professionnels de Polynésie. Un échec complet détaillé par le dernier rapport de la chambre territoriale des comptes (CTC) publié en juillet 2015. D’une part, parce que les commandes de navires ne correspondaient à aucune demande des professionnels locaux. D’autre part, parce que le rythme de commandes de navires a été bien trop rapide. Pas moins de 43 bateaux ont été achetés les trois premières années et la capacité de pêche de la Polynésie avait été doublée sans aucune étude préalable… Evidemment, la société s’est retrouvée avec les navires inutilisés sur les bras. Des navres achetés en défiscalisation et qu’il a fallu payer sur les deniers publics pendant des années… Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)