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Tahiti Nui Rava’ai à son tour en redressement

Fini la gabegie. Après sa filiale le mois dernier, la société d’économie mixte Tahiti Nui Rava’ai a été placée à son tour en redressement judiciaire cette semaine. Le Pays a respecté à la lettre les recommandations du dernier rapport de la chambre territoriale des comptes : « Aucun motif ne justifie désormais que le Pays continue à subventionner en pure perte ces sociétés ».

Dans son dernier rapport, la chambre recommandait de façon laconique de : « Cesser au plus tôt l’activité de Tahiti Nui Rava’ai et de sa filiale Avaia afin d’éviter que chaque année le Pays soit dans l’obligation de verser à la société entre 200 millions de Fcfp et 300 millions de Fcfp de subvention annuelle pour combler les déficits d’exploitation ». Le 24 août dernier, la filiale Avaia était placée en redressement judiciaire. Lundi, c’était au tour de la société Tahiti Nui Rava’ai. La suite de la procédure était précisée dans le dernier rapport de la CTC : « Au final, le résultat de la liquidation de Tahiti Nui Rava’ai dépendra essentiellement des conditions dans lesquelles elle pourra réaliser la vente de ses actifs, à savoir principalement les vingt bateaux dont elle est encore propriétaire et, des recouvrements de loyers impayés qu’elle pourra effectuer. »

Quinze ans de gabegie

Tahiti Nui Rava’ai avait été créée en 2000 pour financer l’achat de navires de pêches pour les professionnels de Polynésie. Un échec complet détaillé par le dernier rapport de la chambre territoriale des comptes (CTC) publié en juillet 2015. D’une part, parce que les commandes de navires ne correspondaient à aucune demande des professionnels locaux. D’autre part, parce que le rythme de commandes de navires a été bien trop rapide. Pas moins de 43 bateaux ont été achetés les trois premières années et la capacité de pêche de la Polynésie avait été doublée sans aucune étude préalable… Evidemment, la société s’est retrouvée avec les navires inutilisés sur les bras. Des navres achetés en défiscalisation et qu’il a fallu payer sur les deniers publics pendant des années…

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2 Commentaires

  1. simone grand
    19 septembre 2015 à 9h02 — Répondre

    C’était au temps où le grand guru omniscient, omnicompétent, décidait de tout et ne supportait aucune remarque
    Qu’est-ce qu’il nous a coûté cher celui-là

  2. Iritahua
    19 septembre 2015 à 9h09 — Répondre

    Voilà le résultat de la création d’emploi de l’époque de Flosse, il n’avait jamais voulu faire construire ces navires par la CNPS à Tahiti et aujourd’hui le résultat Cata des mag……. avec les entreprises étrangers sans garantie et toutes les réparations sont prises en charge par le GIP, donc les contribuables.
    Aujourd’hui, on vient nous raconter des conneries qu’Édouard ne fait rien de bon. Au moins que lui il pense à la douleur supportée par la population et non au profit personnel.

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