La Tahiti Pro fait son retour après deux ans d’interruption et les dames reviennent dans la partie avec 12 compétitrices, une promesse de visibilité supplémentaire à l’international. Cette compétition de surf est la dernière étape de qualification du Championship Tour organisé par la WSL, dont la finale aura lieu du 8 au 16 septembre à Trestles en Californie. L’aménagement du village de la compétition à Teahupo’o a été modifié en raison des épisodes de forte houle… quant à celui des JO 2024, ses plans pourraient bien encore être modifiés à cause de désaccords d’ordre foncier, selon une représentante de la commune.
La nouvelle va valoir aux organisateurs la venue exceptionnelle de médias internationaux dont CNN ou le New York Times : 12 surfeuses sont d’ores et déjà qualifiées pour participer à la Outerknown Tahiti Pro – anciennement appelée Billabong Pro -, et ça n’avait pas été le cas depuis 2006. Parmi elles Vahine Fierro a déjà prouvé que la gente féminine peut atteindre le niveau requis pour surfer dans la passe de Hava’e, indique Pascal Luciani, représentant de la WSL. C’est une promesse de visibilité plus importante pour la compétition dont l’intérêt économique et touristique – pour la localité et le pays – est mise en avant par les organisateurs et par la commune.
Les hommes, s’ils sont originaires de Polynésie, peuvent prétendre à l’unique place qui sera remportée lors des Trials dà partir du 5 août, juste avant le main event du 11 au 21 août. La Polynésie est donc certaine d’être représentée dans cette dernière étape de qualification du Championship Tour, par un homme et une femme – Vahine Fierro. Les enjeux sont de taille pour les sportifs, dans cette compétition qui rentre en compte dans le classement mondial et donc à plus long terme pour une éventuelle participation aux JO 2024. La finale du championnat mondial aura lieu en Californie du 8 au 16 septembre prochains.
Et puis les organisateurs signalent une modification du plan du village, afin de prévenir d’éventuels événements de forte houle similaires à ceux qui viennent de frapper l’archipel de la Société. Ils indiquent que la pointe où les aménagements étaient traditionnellement placés a été totalement détruite par la houle.
Les relations entre le monde du surf et la population menacées ?
En parallèle de la compétition, le président de la Fédération tahitienne de surf a tenu à souligner que l’organisation de cet événement à Teahupo’o depuis une vingtaine d’années avait permis au site et à la Polynésie d’être choisis pour accueillir les JO 2024. La présidente du comité du tourisme de Taiarapu-ouest, Bernadette Voisin, a quant à elle tenu à exprimer des remerciements aux habitants de la commune qui veulent bien accueillir l’événement, et qui profitent aussi de l’activité économique occasionnée – logement, etc. Un échange de bons procédés qui fonctionnera encore cette année avec des animations culturelles proposées par les habitants, assure la présidente du comité du tourisme. Les relations entre le monde du surf et les habitants de Teahupo’o ne sont cependant pas au beau fixe, comme le rappelle une information du journal L’Équipe.
Le site qui doit accueillir les JO 2024 est supposé pour cela être réaménagé, mais les travaux du site ont pris du retard à la Presqu’île, ce qui inquiète jusqu’à Paris. Le quotidien sportif parle notamment des débats autour du nouveau pont du PK0, refusé par certains habitants, des travaux de la marina ou du choix de l’hôtel Puunui pour abriter les athlètes. Bernadette Voisin, présidente du comité tourisme Taiarapu-Est, parle elle de problèmes de foncier. Elle indique que des modifications des travaux prévus seraient à l’étude.