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« Tahitian Coke » : le nouveau thriller de Patrick Chastel

C’est une plongée au cœur du trafic maritime de cocaïne et du blanchiment d’argent. Jim Harden échappe à un règlement de compte à Los Angeles et s’enfuit en Polynésie avec de la drogue et des dollars. Devenu Sean Jarvis, propriétaire de deux hôtels, il fait partie de la haute société jusqu’à ce qu’un juge d’instruction s’intéresse à lui…

C’est le dernier roman de Patrick Chastel, auteur d’une trentaine d’ouvrages (nouvelles, légendes, biographies, littérature jeunesse…), et son premier thriller. Tahitian Coke, édité chez ‘Api éditions, s’attache à un personnage principal, Jim Harden, qui après un règlement de compte à Los Angeles débarque en Polynésie française avec du cash et de la drogue et commence une nouvelle vie. Devenu homme d’affaires respecté, il poursuit son trafic et blanchit l’argent grâce à ses deux hôtels. « J’ai voulu coller le plus possible à la réalité, grâce à énormément de recherches sur le trafic de cocaïne depuis 50 ans, essentiellement entre les États-Unis et la Polynésie. Je me suis aussi intéressé aux cartels de drogue colombiens pour comprendre comment ça fonctionnait. » Patrick Chastel, professeur d’histoire-géographie mais également un temps journaliste quand il était correspondant des Marquises pour La Dépêche de Tahiti, a toujours écrit de cette façon-là, explique-t-il. « Je suis professeur d’histoire au départ, c’est peut-être lié à ça. Tous mes textes essaient de coller le plus possible à la réalité, même si une partie est romancée. J’aime que mes romans aient le goût de la réalité. »

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Car l’avantage du roman est « qu’on peut mentir vrai », explique l’auteur, citant Aragon. Le personnage principal de Tahitian Coke est donc inventé mais tous les événements qui se déroulent dans le roman ont véritablement eu lieu à Tahiti. D’ailleurs son texte a été validé par un juge d’instruction de Polynésie, un capitaine de gendarmerie et un commissaire divisionnaire. « Le juge d’instruction était d’ailleurs surpris de retrouver tout un tas d’affaires qu’il avait côtoyées de près. » Patrick Chastel a écrit ce roman en deux mois et demi, ce qui est « exceptionnel », reconnait-il. « Il a fallu retravailler le texte mais les idées viennent comme ça, je n’ai pas toujours d’explications. Je voulais parler de ce sujet et cette haute société qu’on connait mal à Tahiti et qui profite bien du trafic de cocaïne. » Mais cette idée trotte dans sa tête depuis de longues années car c’est en 1978, alors qu’il travaille comme gestionnaire du Kia Ora à Rangiroa, qu’il participe au sauvetage du Spellbound, un voilier qui revient sans deux passagers, morts en route. « On avait réussi à ramener le bateau jusqu’à l’atoll. Le rescapé, le fils de la famille, qui était là avec sa girl friend, avait donné des explications assez bizarres. Il y avait eu une enquête, le FBI était venu, ça avait fait la Une des journaux à l’époque et on n’a jamais trop su ce qui s’était passé. Je me suis souvenu de cette histoire et je suis parti là-dessus en me disant qu’il y avait peut-être eu un passager clandestin dans le bateau, ce qui pouvait expliquer le drame qui s’était déroulé. Je suis parti là-dessus et j’ai enchainé mon roman. » 

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L’écrivain a commencé un nouveau projet d’écriture qui démarre pendant la guerre de Sécession aux États-Unis où un membre de la bande de Jesse James s’enfuit avec le butin, embarque sur un voilier et se retrouve aux Marquises. Des gros sous, des bateaux et une fuite : des ingrédients parfaits pour un roman !

• Patrick Chastel sera en dédicace à la librairie Odyssey ce samedi 30 septembre, de 9h à 12h, chez Klima le samedi 14 octobre de 9h à 12h puis au Salon du livre du 19 au 22 octobre.