L’association Tamarii Pointe des pêcheurs fait partie des 4 lauréats en Polynésie de l’appel à projet pour la résilience des récifs coralliens et des écosystèmes associés, lancé par l’Office français pour la biodiversité. Son projet To’a Nu’uroa va combiner le bouturage du corail avec la collecte des algues Turbinaria ornata, qui seront transformées en fertilisant biologique.
Tamarii Pointe des pêcheurs, créée en 2008, est active dans la restauration corallienne depuis 2014. . Dans cette zone, le corail est menacé par la pollution, la fréquentation des nageurs et leurs coups de palme, mais surtout par le changement climatique qui fragilise le corail. Et moins le corail est présent, plus la turbinaria ornata prolifère, surtout lorsque la qualité de l’eau est médiocre, explique Jessica Tran, la biologiste marine de l’association. Et si Tamarii Pointe des pêcheurs a été distinguée parmi d’autres candidats, c’est que son projet s’accompagne d’une valorisation de cette algue envahissante : « Le but n’est pas de les enlever et de recréer des déchets à terre. » Les Turbinaria ornata arrachées dans le cadre de la restauration corallienne seront confiées à une société locale, Pacific Biotech, qui veut l’intégrer dans la composition de fertilisants agricoles.
L’association fait partie des 4 lauréats en Polynésie de l’appel à projet pour la résilience des récifs coralliens et des écosystèmes associés, lancé par l’Office français pour la biodiversité (OFB). Elle a chiffré son projet à 15 millions de Fcfp, dont 70% seront pris en charge par l’OFB. Des fonds qui vont lui permettre de mettre en œuvre « une nouvelle technique de restauration coralienne », y compris sur l’extérieur du récif, « qui demande un peu plus de matériel et de logistique », et de faire appel à des plongeurs scientifiques, dit Jessica Tran.
Les autres trois lauréats sont l’École normale supérieure et l’École pratique des hautes études/Criobe qui s’intéressent toutes deux aux coraux les plus résistants, et la commune de Tumaraa, à Raiatea, qui veut mettre en place un rahui pour mieux protéger ses récifs.