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Taporo VII : un sauvetage délicat

©CP/Radio1

Victime d’une voie d’eau lors de son chargement, jeudi après-midi, le Taporo VII flotte encore dans le port de Motu Uta, avec une forte gîte à bâbord. La priorité vendredi matin était de s’assurer que le bateau repose bien sur le fond, pour pouvoir décharger les marchandises qui peuvent être sauvées et les transborder sur le Taporo VI que l’armateur affecte temporairement à la desserte des Raromatai.

Pas coulé, mais c’était moins une, hier après-midi.  Les acconiers qui préparaient le caboteur pour sa rotation vers les Raromatai ont constaté une voie d’eau qui faisait sombrer la proue du navire. Le capitaine du Taporo, Alban Brothers, est revenu ce matin sur les circonstances de cet accident.

« L’envahissement s’est passé très rapidement, en moins de dix minutes, complète le capitaine. Deux cales sont inondées, elles font environ 5,5, 6 mètres de hauteur. On a voulu fermer la rampe, mais on n’a pas eu le temps de le faire, peut-être 500 000 litres d’eau sont rentrées », dit-il. Ces cales contenaient principalement des produits alimentaires. Les salles des machines sont également inondées.

Il a fallu l’intervention de plusieurs remorqueurs pour éviter au Taporo de chavirer dans le port. La marine et la sécurité civile ont ensuite commencé les opérations de pompage, qui se sont accentuée ce matin, avec l’arrivée de moyens d’une société privée. Mais avant de pouvoir être renfloué, le caboteur doit être stabilisé.

Le chargement était toujours en place, avec notamment des conteneurs frigorifiques et du carburant. Pas question d’y toucher ce matin, pour éviter tout mouvement qui pourrait déséquilibrer davantage le bateau.

Une chose est sûre, les îles Sous-le-Vent ont besoin d’être ravitaillées. Pour le ministre René Temeharo, il faut donc s’organiser. L’armateur prévoit d’affecter le Taporo VI, qui doit revenir samedi des Tuamotu, à la desserte des Raromatai.

Vendredi matin, des pompes avaient été positionnées sur le quai, mais il faut stabiliser le navire avant tout déchargement et intervention. ©CP/Radio1

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