« Elle vient vers nous et je l’accueille bien naturellement les bras ouverts » a expliqué le président du Pays à Tahiti Infos après avoir rencontré la tavana de Arue et évoqué son arrivée au Tapura avec son conseil politique. Des discussions doivent encore avoir lieu, notamment sur l’avenir du parti rouge et blanc à Arue. Du côté de Teura Iriti, la décision est désormais « imminente ».
Les discussions vont bon train en vue de l’arrivée de Teura Iriti au Tapura. Dans une interview accordée à Tahiti Infos, Édouard Fritch a expliqué qu’il avait eu « confirmation » d’un possible ralliement de la tavana de Arue lors d’une rencontre en personne, mercredi dernier. « J’ai toujours eu de très bonnes relations avec Teura Iriti et je suis assez content qu’elle nous rejoigne, explique le leader du parti rouge et blanc. Parce qu’elle aurait pu rejoindre d’autres partis n’est-ce pas ? Mais là donc elle vient vers nous et je l’accueille bien naturellement les bras ouverts”. D’autant que ce ralliement interviendrait à point nommé pour les législatives : après la victoire locale « pas non plus éclatante » d’Emmanuel Macron à la présidentielle, le soutien de Teura Iriti doit aider à « redresser la situation » – et les scores duTapura – à Arue comme ailleurs. Un message répété hier soir en conseil politique du Tapura, visiblement sans accrocs. Mais rien n’est définitivement acté : « nous devons nous re-rencontrer rapidement » précise Édouard Fritch au quotidien.
Des discussions doivent être menées avec les soutiens de l’ex-numéro 2 du Tahoera’a, qui a coupé depuis longtemps les ponts avec Gaston Flosse, mais qui a été réélue maire face au Tapura sur une liste sans étiquette composée de militants orange et bleu ciel, Arue ia Papaoa. Des discussions doivent aussi – et surtout – avoir lieu avec les élus Tapura de Arue, qui forment un groupe au conseil municipal. Des élus qui ne seraient « pas strictement opposés » à travailler avec Teura Iriti malgré leur opposition passée. Une réunion est d’ailleurs prévue jeudi soir. « Il y a encore des choses à régler », reconnait le président. Notamment la plainte de Philip Schyle contre sa successeure pour favoritisme et prise illégale d’intérêt, pour des contrats de prestations passés avec l’actuel ministre des Sports Naea Benett. La question, toujours latente, du volet pénal de l’affaire des procurations, qui pourraient valoir à la tavana une peine d’inéligibilité, reste aussi dans toutes les têtes.