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Tata’i, un premier « Repair café » pour donner une seconde vie à ses objets


Ce matin a eu lieu à Faa’a le premier atelier de réparation Tata’i. Organisé par l’association Tīa’i fenua et par Nana Sac plastique, ce « Repair Café » qui sera désormais mensuel, propose de mettre en contact des propriétaires d’objets en panne ou cassés et des bricoleurs expérimentés. De quoi allier écologie et économies.

Un grille-pain, un micro-onde, un autocuiseur ou une pierrade électrique… Sur les grandes tables de l’Écolieu, à Faa’a, ce samedi matin, on désosse soigneusement le petit électroménager et on s’affaire, par groupes, à observer, nettoyer, tester, remplacer…  et bien sûr à discuter. L’échange, c’est toute l’idée de cet atelier de réparation Tata’i, qui fête sa première édition. L’association Tīa’i fenua et Nana Sac plastique veulent en faire un rendez-vous mensuel : si, à la demande générale, ce sont les objets de cuisine qui sont au centre de ce premier « Repair Café » de Polynésie, d’autres rendez-vous pourront se concentrer sur le matériel de jardin, les outils de bricolage ou même les meubles.

Les deux associations travaillaient leur projet depuis longtemps, et pour une bonne raison : elles sont en première ligne pour constater que trop d’objets du quotidien sont jetés ou même abandonnés dans la nature, au fenua. « La plupart de ceux qu’on trouve auraient pu avoir une seconde vie » regrette Moea, la présidente de Tia’i. L’objectif est donc environnemental, mais aussi, pour les participants, économique : réparer, c’est souvent beaucoup moins cher que jeter.

Parmi la quinzaine de participants, beaucoup découvrent les entrailles de leur propres objets, mais certains regards – et conseils – sont beaucoup moins novices. L’idée de Tata’i, c’est de rassembler, à chaque atelier, des passionnés ou des bricoleurs de métier, qui font profiter de leur expérience et guident les opérations. Apprendre en réparant : « une super idée, et une très bonne matinée », sourit Frédéric. Après avoir entendu parler de ce rendez-vous sur Radio1, il est venu avec sa machine à café Nespresso, qui, après quelques années de service, s’est mis à fuir inexplicablement.

Avec Thierry, un des bricoleur encadrant l’atelier, il a démonté la petite machine, et trouvé le tuyaux qui a, semble-t-il, fini par fondre. « Maintenant, je peux aller voire le SAV pour voire si ils ont une pièce équivalente, explique-t-il. On m’a aussi proposé une solution alternative, à partir de flexibles de débroussailleuse qui ont visiblement le même diamètre ».

Car les ateliers Tata’i « ne sont pas là pour faire de la concurrence à qui que ce soit », reprend Moea. Les services après-vente sont « souvent une bonne solution », même s’il faut, et c’est bien normal, « payer la main-d’oeuvre ». « Et il ne faut pas non plus hésiter à aller voire les réparateurs professionnels », nombreux à Tahiti. L’objectif de l’atelier, où chacun doit donner de son temps, est surtout « de donner aux gens l’envie et l’idée de réparer ». Ou de fournir des solutions quand les pièces sont introuvables ou les réparations coûtent trop cher. Quand un objet ne peut pas être réparé, l’association propose d’ailleurs aux propriétaires de laisser leurs pièces, qui pourront peut-être servir à un autre « répar’acteur ».

Les ateliers Tata’i auront lieu tous les troisième samedi du mois, dans des sites différents. Le programme est à retrouver sur la page Facebook du projet.

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