Dans une lettre aux présidents de fédérations sportives diffusée publiquement vendredi, l’ancien président du comité olympique (COPF) et responsable de l’ex-fédération polynésienne de boxe, Tauhiti Nena, ainsi que son homologue de l’ex-fédération tahitienne de rugby, Charles Tauziet, dénoncent « l’ingérence du politique dans le sport polynésien » et demandent le rejet des statuts proposés pour le comité olympique jeudi prochain.

A une semaine du vote des statuts du comité olympique de Polynésie française (COPF), l’ancien président du comité, dont la fédération de boxe est en cours d’éviction, Tauhiti Nena, a diffusé la lettre qu’il a adressé jeudi aux présidents de fédérations sportives de Polynésie française.

Dans ce courrier cosigné avec son homologue de l’ex-fédération tahitienne de rugby, Charles Tauziet, le leader du parti politique Tau Hotu Rau et ancien ministre des Sports d’Oscar Temaru attaque directement « le gouvernement » qu’il estime tient pour responsable de son éviction du COPF. Il dénonce « l’ingérence du politique dans le sport polynésien » et dit craindre de nouvelles sanctions à l’international par le Conseil des Jeux du Pacifique après la récente suspension de la Polynésie française de la compétition océanienne. Il conclut en demandant le rejet des statuts qui seront présentés jeudi prochain lors de l’assemblée générale du comité olympique.

Le vote de ces statuts est une obligation pour permettre au comité olympique d’être financé par le Pays. La dead-line a été fixée au 30 août. Mais pour Tauhiti Nena, le vote de ces statuts entérine surtout l’éviction des fédérations sportives dissidentes dont la délégation de service public n’a pas été renouvelée par le gouvernement. Ces nouveaux statuts excluraient donc de facto les fédérations de boxe, de rugby et de taekwondo de Tauhiti Nena, Charles Tauziet et Tamu Tufariua.