ACTUS LOCALESMUNICIPALESPOLITIQUE Tauhiti Nena s’insurge contre l’interdiction des drapeaux à Mamao Charlie Réné 2020-06-25 25 Juin 2020 Charlie Réné Dans une lettre à Michel Buillard, Tauhiti Nena dénonce l’interdiction des drapeaux, banderoles et autres matériels de propagande électorale à proximité de l’école de Mamao ce dimanche. Pour le candidat à la mairie de Papeete, le motif de « sécurité publique » n’est « qu’un prétexte bien arrangeant » qui va « faire perdre à Papeete encore une partie de son âme ». Ni drapeaux, ni banderoles, ni oriflammes, ni bannières… Dans un arrêté signé en début de semaine, la mairie de Papeete a interdit l’utilisation et la détention de matériel de propagande électorale à Mama’o ce dimanche pour le second tour des municipales. Une interdiction, signée par le maire Michel Buillard, qui sera en vigueur non seulement dans l’enceinte de l’école, qui accueille plusieurs bureaux de vote, mais aussi sur les voies et accotements du quartier. De quoi « garantir la sécurité publique et des conditions de vote dans un climat apaisé », précisait la mairie mardi. Une explication qui ne convainc visiblement pas Tauhiti Nena, tête de liste Papeete To’u Oire, et challenger le mieux placé du tavana sortant. Dans une lettre transmise hier à son adversaire, il « s’interroge sur les motivations de cette interdiction de dernière minute ». À l’entendre, la mairie aurait pu se contenter de faire appliquer l’arrêté du 12 juin, qui réglementait « à juste titre » l’utilisation des drapeaux dans le quartier, en « mettant en place un dispositif de maintien de l’ordre ». Pour le candidat, arrivé en deuxième position avec 39% des voix en 2014, ces drapeaux et banderoles font partie, au même titre que « les chemises et robes aux couleurs des candidats, les guitares, les ukulélés, les chants et les attroupements », du « paysage politique » polynésien, et sont à ce titre « acceptés et tolérés par le Haut-commissariat ». « Les drapeaux frôlaient les voitures » « Vous venez ainsi de mettre fin, sans préavis, à l’expression tout à fait polynésienne et à une animation colorée partie intégrante de la réussite d’une grande journée électorale de participation citoyenne » ajoute Tauhiti Nena, qui parle de décision « parfaitement inopportune » qui « fait perdre à Papeete encore une partie de son âme ». La mairie assure de son côté qu’il s’agit d’éviter les « nombreux débordements » constatés lors du premier tour le 15 mars. « Les drapeaux frôlaient les différents véhicules », « les piétons ne pouvaient plus se déplacer librement », « les personnes âgées et à mobilité réduite avaient également des difficultés à se faire déposer dans l’enceinte de l’école » et « certains porte-drapeaux pouvaient atteindre le réseau électrique aérien » détaillait la ville de Papeete dans un communiqué mardi. Tauhiti Nena, qui assure au passage du respect des règles par ses propres troupes, estime au contraire que la sécurité publique ne serait « ici qu’un prétexte bien arrangeant », pour, au final, « faire en sorte que ce grand rendez-vous et cette fête citoyenne soit quelque part… un échec ». Un échec pour qui ? À trois jours du second tour, le candidat Papeete To’u Oire laisse la population juge. Le 15 mars, il avait récolté 19,9% des voix contre 49,1% pour Michel Buillard. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)