Le Ta’urua Hīmene est de retour pour une neuvième édition. Cet évènement culturel organisé par la Maison de la culture invite cette fois encore les pupu himene du fenua à se produire à l’occasion d’un concert unique à la pointe Vénus. Mais cette année, le concept évolue encore : en plus du désormais traditionnel spectacle prévu cette année le 2 novembre, onze groupes ont accepté de participer au premier concours de chant qui leur est exclusivement dédié, ce vendredi à la Maison de la culture.
Un espace d’expression et une compétition spécialement dédiée au pupu himene. C’est ce que souhaite offrir la Maison de la culture aux groupes de chants traditionnels lors de la 9e édition du Ta’urua Himene. À l’image du Hura Tapairu pour les groupes de danse qui foulent To’ata chaque année, les pupu himene ont donc désormais leur propre concours hors Heiva. Si l’épreuve imaginée par Te Fare tauhiti nui tire son inspiration des règles et des pratiques du concours du Heiva i Tahiti, avec la possibilité pour les participants de s’inscrire en Tārava Tahiti, en Tārava Raromata’i ou en Tārava Tuha’a Pae, elle arrive tout de même une nouveauté : la catégorie hīmene ‘otorau. Une catégorie qui donne aux groupes une certaine liberté en matière de création, puisqu’ils ont la possibilité de composer un medley combinant deux des cinq chants traditionnels que sont le ‘Ute, le Pāta’uta’u, le Tārava, le Tuki ou le Ru’au.
Autre différence par rapport au Heiva : la taille des formations, qui seront composées de 12 à 15 chanteurs, alors que les performances du Heiva peuvent rassembler jusqu’à 200 artistes sur scène. Un choix qui permet de mettre en avant chaque voix et de créer un spectacle plus intime et immersif. Parmi les groupes inscrits, on retrouve entre autres : la jeune formation Taure’a RSMA qui interprétera le thème « Fa’atara ‘i te here », Te Manu Āi’a dirigé par Ginette Hutia ou encore Taru’u qui participera dans la catégorie Tārava Raromata’i. Ces groupes, comme les huit autres, devront rivaliser de talent et de créativité dans leurs prestations pour tenter de convaincre le jury d’experts composé de Mā Zinguerlet, de Mama Iopa, de Pierre Faraire, de Pascal Mauahiti, de Teraimana Temauri et de Mike Teissier. Un jury qui décernera 13 prix, répartis entre toutes les catégories. Des distinctions visant à « encourager et à soutenir les artistes dans leur démarche créative et leur passion pour la musique traditionnelle ».
Le concours est prévu ce vendredi 25 octobre à 18h, au Grand Théâtre. Les billets sont disponibles sur place, mais aussi en ligne. Il faudra ensuite patienter jusqu’au 2 novembre pour apprécier, gratuitement, à partir de 18h, les prestations de 500 chanteurs sur le site de la pointe Vénus à Mahina.