Tribune Te Hiti Tau Api Cédric VALAX 2013-04-01 01 Avr 2013 Cédric VALAX Tout le monde s’accorde à dire que le pouvoir corrompt. Cependant on oublie que c’est le temps qui fait le lit de cette terrible corruption. Le temps, oui le temps … long que permet le mandat sans limitation ! Si Tarahoi ressemble aujourd’hui à des feuilletons dignes des Feux de l’amour ou autre Amour, Gloire et Beauté c’est aussi parce que le temps est très linéaire. La politique polynésienne, c’est l’éternel recommencement ! L’amour et la haine, toujours entre les mêmes protagonistes. Ils se détestent, s’aiment et se quittent, mais se réunissent au moindre ennemi commun dans la seule volonté de nuire, en trahissant la population et pour servir leurs seuls intérêts ! Avec Te Hiti Tau Api, on est bien conscient que la révolution n’est pas pour maintenant ! Le feuilleton mégalo n’est pas prêt de se terminer. Les éléments actuels laissant peu de place aux braves novices en politique, nous convoitons par ces élections une tribune. Un espace et un temps qui nous donnerait la possibilité de proposer nos idées, d’exposer nos convictions, d’encourager la pensée critique et pourquoi pas de mettre tout ce beau monde en face de leurs contradictions. Oui, je milite pour la limitation des mandats. Pour que celui qui souhaite être représentant puisse l’être pas plus de 3 fois consécutivement. Vous me direz : « mais c’est court ! », Je vous réponds : « eh oui ! C’est court pour quelqu’un qui fait bien son travail … mais c’est très long pour un représentant qui dort en séance plénière ou qui ne fait aucune proposition. Et ça donne le temps d’être corrompu ! » En fait ne pas donner le temps en politique c’est permettre à celui qui est élu de s’obliger à travailler !!! De ne pas perdre de vue un objectif, de ne pas décevoir son électorat et pour ne pas avoir à mentir aux prochaines élections. Empêcher les mêmes de se présenter toujours, permettra une régénération de la classe politique, seul barrage contre les despotes. Cela évitera la professionnalisation « du retournement de veste », tant dénoncé par certains électeurs parfois devenus amnésiques au moment des échéances électorales. Réduire le temps en politique n’est pas réduire le temps de travail. C’est justement imposer dès l’élection, l’obligation d’agir ; c’est aller vers la méritocratie, tout l’inverse de la médiocratie actuelle dans laquelle nous vivons ! Dès que le temps vous est compté, il n’y a rien d’autre à faire que d’agir ! En accordant votre confiance à Te Hiti Tau Api, chacun de nos élus recevra le mandat de représentant, comme on accepte un travail, avec à l’esprit que nous devrons satisfaire notre peuple pour voir la confiance renouvelée à la prochaine échéance. Leur satisfaction ne passe pas par des mensonges ni des promesses électoralistes, mais bien par le travail à leur service et celui de notre pays. C’est l’électeur qui est le patron dans l’histoire politique. Donc il lui revient de garder la tête froide, d’analyser avec discernement et de choisir son « travailleur » – le représentant à l’Assemblée – au mérite, à l’expérience et à la confiance. Plus le peuple mettra de temps à voir la réalité, plus ce sera difficile pour lui de l’accepter. La vie n’est malheureusement pas faite de promesses mais bien de projets qu’il faut ensemble mener. Te Hiti Tau Api vous propose un vrai changement : je m’engage dès mon élection au sein de cette institution de proposer une loi limitant le mandat des représentants à trois maximum. Cette contrainte permettra un renouvellement ou un rajeunissement de la classe politique et des élus. La jeunesse montante (diplômée, compétente et intègre) pourra aussi s’engager dans la voie politique sans pour autant y faire carrière comme c’est malheureusement aujourd’hui le cas. Christelle CAILLE-MARCO Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)