Tribune Te Hiti Tau Api : parole à Matairea Bessert Cédric VALAX 2013-02-24 24 Fév 2013 Cédric VALAX Te Hiti Tau Api : parole à Matairea Bessert Te Hiti Tau Api : parole à Matairea Bessert Je m’appelle BESSERT Matairea, j’ai 29 ans et suis père d’un petit garçon de 4 ans. J’ai rejoint le parti TE HITI TAU API (THTA) l’année dernière, juste avant les élections législatives. Depuis peu, je suis responsable de la Cellule Jeunes THTA. Avant cela, je ne m’intéressais pas à la Politique ni au développement du Fenua. Le fait d’être Papa aujourd’hui me force à lever les yeux et regarder un peu plus loin dans l’avenir. Pas besoin d’avoir fait des études supérieures pour comprendre que le cap qui nous est proposé à l’heure actuelle semble compromis. L’amour que je porte à mon fils, à ma famille me donne le courage de vous proposer ces quelques mots. En effet, j’ai appris avec TE HITI TAU API que l’âge médian de la Polynésie est de 30 ans. Autrement dit, la tranche d’âge à laquelle j’appartiens représente la masse de la Population. Cette information est importante puisque c’est cette Jeunesse aussi qui ne vote plus ou pas. Le travail que je tente de faire avec l’aide de l’équipe et des sympathisants est simple : Réconcilier la Jeunesse avec le mot Election (et par extension avec la Politique). Je faisais partie de cette jeunesse démissionnaire puisque j’ai voté pour la première fois l’année dernière, à 28 ans. L’abstention chronique qui anime la Jeunesse est compréhensible lorsque l’on voit les « exploits » personnels des dirigeants politiques qui sont censés œuvrer dans l’intérêt général. Mais cela ne devrait pas décourager la Population, jeune et moins jeune…Au contraire ! L’Histoire nous apprend que des peuples se sont battus pour obtenir le droit de vote… Des femmes se sont levées pour obtenir le droit de voter… Les Polynésiens naissent tous, aujourd’hui, avec ce droit, ce pouvoir depuis 1946… Aujourd’hui, nous méritons les Dirigeants que nous avons puisque seuls ceux qui trouvent un intérêt à les voir gouverner s’expriment. Einstein a dit : « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal mais par ceux qui les regardent sans rien faire ». Cette citation reflète exactement la situation dans laquelle la Polynésie se trouve. Nous avons été pris en otage sur le plan politique depuis plus de 40 ans et aujourd’hui nous présentons tous les symptômes d’une société habillée du syndrome de Stockholm. Aujourd’hui, TE HITI TAU API propose un projet de société complet et concret. La seule barrière que pourra rencontrer cette proposition de reconstruction du Fenua viendra uniquement de l’abstention de la Population. Nous n’avons pas la prétention de croire que nous délogerons les convaincus des partis opposants mais nous relevons le défi de rassembler la masse de personnes qui a renoncé à son droit d’expression le plus fondamental : son droit de vote. Si le cœur à toute sa place dans le choix électoral, je pense qu’un minimum de raison est également essentiel dans le choix d’une société pour les générations futures. En effet, je rejoins Quito Braun Ortega quand il souligne que le sujet phare des prochaines élections territoriales ne tournera pas autour de l’idéologie Autonomie / Indépendance. Il est clair qu’à l’heure actuelle nous n’avons encore rien entamé en termes d’exploitation pérenne de nos richesses et encore moins au niveau de notre autosuffisance alimentaire. Les fondations d’un projet d’autonomie ou d’indépendance ne sont même pas, à l’heure actuelle, en place. Le futur de nos enfants se construira sur les décisions que nous prendrons aujourd’hui. Il est vrai que c’est la politique qui nous a mis dans cette situation et il est vrai aussi que ça sera la Politique qui nous en sortira, à condition qu’elle soit bien faîte. Si la population est consciente que le Projet de société de TE HITI TAU API est viable et que malgré tout, elle fait le choix de « Personnes » plutôt que d’un programme, on saura que la Polynésie est condamnée et que les futures revendications, plaintes et déboires politiques auront été totalement acceptés d’avance. Le « combat » pour une Nouvelle ère s’annonce difficile et rappelle celui de David contre Goliath. Heureusement, Nous avons identifié les points faibles de nos adversaires : le cœur et l’âme des personnes qui composent leur électorat. Alors, Jeunesse Polynésienne, levons nous pour la reconstruction de notre Fenua, soyons le changement que nous souhaitons pour nos enfants et un jour certainement, on parlera de ces jeunes femmes et jeunes hommes qui se seront levés pour leur droits: « Stand up for your rights ! ». BESSERT Matairea Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)