ACTUS LOCALESSOCIAL Téa Frogier : « On a tout fait pour les syndicats » Antoine Samoyeau 2016-04-25 25 Avr 2016 Antoine Samoyeau © Radio 1 Dans une interview accordée lundi à Radio 1, la ministre en charge de la Solidarité, Téa Frogier, répond aux affirmations de l’intersyndicale sur les travaux de la réforme de la PSG. Elle dément avoir finalisé le moindre texte et encore moins avoir transmis de quelconque projet à l’assemblée. Mais surtout la ministre déplore le refus des syndicats de salariés de participer réellement aux travaux sur la réforme alors que, selon elle, « tout a été fait pour privilégier le dialogue » avec les centrales syndicales. « Je ne vois pas ce qu’on pourrait faire de plus… », s’interrogeait lundi après-midi la ministre de la Solidarité, Téa Frogier, après la nouvelle rupture du dialogue avec les syndicats de salariés sur la réforme de la PSG jeudi dernier. Après leur refus de participer aux ateliers de préparation à la réforme de la protection sociale en 2015, les syndicats ont une nouvelle fois claqué la porte des réunions bi-hebdomadaires organisées avec le gouvernement depuis le 5 avril dernier. Des réunions pendant lesquelles les syndicats avaient pourtant eux-même demandé à reprendre les 109 propositions de l’auto-saisine du CESC qu’ils avaient voté en 2011. « On en a tout de même passé 79. On avançait bien », explique la ministre désormais entièrement dans son rôle de « porteuse » de la réforme à venir. Pourtant depuis le coup de force de la présentation de mardi dernier au CESC, les syndicats soutiennent becs et ongles que le texte se fera in fine sans eux. « C’est faux, c’est entièrement faux », martèle Téa Frogier en balayant la rumeur de l’intersyndicale selon laquelle un texte sera transmis sous quinzaine à l’assemblée. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2016/04/Frogier-01.mp3 Pour l’heure, la seule revendication avancée par les syndicats concerne quatre « préalables » à toute discussion sur le fond de la réforme : Que le Pays résorbe le trou du Fonds d’amortissement du déficit social (Fades), que le Pays prenne en charge les allocations complémentaires retraites (ACR) pour les bénéficiaires de plus de 15 ans de cotisation, que le Pays ré-affecte le 1% patronal actuellement affecté au Fonds social des retraites (FSR) et que le Pays fasse passer la contribution de solidarité territoriale (CST) directement au régime de solidarité (RST). Problème pour le Pays : Ces mesures coûtent immédiatement 23 milliards de Fcfp. Et à l’inverse de ce qu’affirme l’intersyndicale, Téa Frogier affirme que le gouvernement a répondu aux syndicats sur ces quatre préalables. « Nous leur avons bien dit, et ils semblaient avoir compris, qu’on ne pouvait pas régler ces déficits en une fois », explique la ministre qui précise que le président Edouard Fritch a néanmoins accepté de garantir la sécurisation de l’affectation de la CST au RST. « Tout a été fait pour privilégier le dialogue », explique Téa Frogier qui déplore aujourd’hui que ce « dialogue » soit rompu sans que les syndicats n’aient voulu apporter « la moindre proposition ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2016/04/Frogier-02.mp3 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)