ACTUS LOCALESÉDUCATION Tematai Le Gayic interpelle le gouvernement sur la précarité étudiante en Polynésie La rédaction 2022-07-19 19 Juil 2022 La rédaction À l’Assemblée nationale, Tematai Le Gayic a déploré le manque d’investissement du gouvernement pour pallier la précarité étudiante en Polynésie. Il estime que le système éducatif « n’est pas adapté » aux réalités polynésiennes. En réponse, la ministre de l’Enseignement supérieur annonce une dotation de 1,3 milliards de Fcfp pour l’Université de la Polynésie française. « En Polynésie, seuls 30 à 35% des néo-bacheliers accèdent aux études supérieures. C’est deux fois moins qu’en France », rappelle Tematai Le Gayic dans l’hémicycle. Selon le député polynésien (GDR), les étudiants font face à un manque et à une inadaptation de filières proposées sur le territoire, les obligeant à partir ou à choisir des filières par dépit. « Une majorité des étudiants polynésiens n’a pas les moyens financiers de partir en France pour suivre des études. » « Quand les jeunes ont la chance de ne pas arrêter leurs études, ils cherchent des petits boulots pour se nourrir et ils sont parfois obligés de se prostituer », signale-t-il. Pour Tematai Le Gayic, la raison est que le « système éducatif n’est pas adapté aux réalités polynésiennes », entre filières universitaires manquantes et inadaptées dans le pays et accès à la bourse compromis pour certains étudiants. « Les bourses sont insuffisantes, ne dépassant pas les 500 euros. » Il demande « la mise en place d’un revenu d’autonomie de 120 000 francs à destination des étudiants, baisse et gel du taux d’intérêt des prêts étudiants, élargissement des étudiants éligibles au prêt garanti par l’État, augmentation de 50 à 75% de la prise en charge du billet d’avion au titre du dispositif passeport mobilité à destination des familles éligibles, élargissement des critères d’obtention à la prise en charge à 100% afin que plus de familles puissent en bénéficier. » https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2022/07/IUaE1d2k-RodR-PE.mp4_tag14.mp4 En réponse au jeune député qui était lui-même étudiant il y a peu, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Sylvie Retailleau, annonce « un projet de 11 millions d’euros à destination de l’université de Polynésie française. » Au chapitre de la précarité étudiante, elle annonce que « les boursiers polynésiens pourront avoir leur bourse pendant 12 mois au lieu de 10 classiquement. » Cette mesure, déjà en vigueur pour les étudiants en métropole ou à l’étranger, devrait également s’appliquer aux étudiants qui restent au fenua. Sylvie Retailleau évoque aussi le déplacement des étudiants polynésiens et calédoniens vers l’Hexagone pour la poursuite des études. La ministre a rappelé les « mesures volontaristes » dont certaines avaient déjà été annoncées. « Pour la rentrée, nous avons rajouté deux points de charge pour les bourses pour ces étudiants par rapport aux difficultés de l’éloignement. » « Croyez-moi, nous allons suivre cela avec beaucoup d’attention, tout comme l’ensemble des conditions de vie étudiante », a-t-elle conclu. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2022/07/rwe-3pTdd3H4FIV.mp4_tag14.mp4 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)