ACTUS LOCALESLÉGISLATIVESPOLITIQUE Tematai Le Gayic veut « un titre spécifique dans la Constitution » pour la Polynésie Caroline Perdrix 2024-06-19 19 Juin 2024 Caroline Perdrix Invité de la rédaction de Radio 1 ce marcredi, le député sortant de la 1ère circonscription, Tematai Le Gayic, fait valoir son bilan à l’Assemblée nationale ces deux dernières années, notamment dans son rôle de rapporteur du budget outre-mers. Critiqué jusque dans son propre camp pour avoir évoqué à Paris l’envie du Tavini de prendre la main sur les communes à la place de l’État, il insiste qu’« il faut que ce débat ait lieu » et que c’est « dans l’identité même du Tavini ». Il veut également préparer l’accompagnement de l’État pour remplacer la défiscalisation nationale que Bercy voudrait voir disparaître. Ses grands sujets qu’il veut continuer à défendre au Palais Bourbon : la citoyenneté maohi, l’élection du président du Pays au suffrage universel, et plus largement « un titre spécifique dans la Constitution afin de faire évoluer les lois polynésiennes pour qu’elles deviennent de vraies lois et pas aujourd’hui des délibérations qui peuvent être retoquées en Conseil d’État. » Il cite en illustration la loi fiscale, qu’il a fallu voter deux fois et qui devra sans doute être à nouveau amendée puisque le Conseil d’État s’apprête à annuler son caractère rétroactif. Récemment, lors des débats sur le dégel du corps électoral, Tematai Le Gayic avait introduit (avant de le retirer) un amendement qui visait à transférer la tutelle des communes de l’État au Pays, très mal accueilli par les tavana qui n’avaient pas été consultés – même Oscar Temaru avait déclaré « Il faut bien que jeunesse se passe ». « C’était une interpellation adressée à l’État, justifie aujourd’hui Tematai le Gayic, il faut qu’il y ait une réforme en profondeur, puisque le dispositif juridique qui accompagne aujourd’hui les communes, qui est le CGCT, n’est pas adapté à la Polynésie. Et donc, j’étais favorable à ce qu’il y ait un code des communes polynésiennes, à l’instar de la Nouvelle-Calédonie, pour que les modifications statutaires des communes puissent se faire à l’Assemblée de Polynésie et plus à chaque fois à l’Assemblée nationale. Je pense qu’il faut que ce débat ait lieu. » https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2024/06/TEMATAI-LE-GAYIC-01-1.wav Tematai Le Gayic, tenace, insiste donc que ce point figurait déjà dans le programme politique du Tavini en 2022 : « Sur le fond, il n’y a pas de surprise, c’est l’identité même du Tavini Huiraatira. » Par quoi remplacer la défiscalisation nationale ? Dans ce programme électoral figure la réforme de la défiscalisation nationale « pour cibler les secteurs prioritaires » : Tematai Le Gayic explique que Bercy a l’intention de faire « disparaître » à terme les niches fiscales de la défisc’ nationale, et veut donc « un partenariat ciblé » pour conserver un accompagnement de l’État. » https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2024/06/TEMATAI-LE-GAYIC-02.wav Élu avec seulement 50,1% des suffrages exprimés en 2022, face à Nicole Bouteau, est-il confiant cette fois face à Moerani Frébault ? « Les Polynésiens feront le choix qu’ils souhaitent », répond-il, et précise que dans « un contexte de dissolution de l’Assemblée nationale suite à la montée des extrêmes », « L’objectif pour nous, c’est de faire en sorte que le Front populaire puisse avoir la majorité à l’Assemblée nationale afin que nous soyons des partenaires, des réels partenaires avec la nouvelle politique qui va être menée à l’échelle nationale. » Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)