Après les perturbations du weekend, la direction d’Air Tahiti Nui a dénoncé lundi un « mouvement social » déguisé du syndicat des pilotes, SPNT, faisant suite à une « consigne syndicale » demandant notamment aux pilotes de refuser de pallier les absences de leurs collègues malades. Le syndicat dément et rejette la responsabilité de la situation sur le « climat social tendu » causé par la renégociation des accords d’entreprises dénoncés en 2012 par la direction.

La compagnie Air Tahiti Nui a annoncé ce weekend l’annulation de son vol en direction de Los Angeles et les retards, lundi, de deux autres vols vers Los Angeles et Auckland. Une situation causée par un « mouvement social », indiquait ce weekend la page Facebook de la compagnie. La direction s’est expliquée lundi sur la situation. Pour le directeur général délégué, Mathieu Béchonnet, les perturbations ont été causées par le refus de certains pilotes de remplacer leur collègue empêchés à la dernière minute. Une situation causée selon la direction par une « consigne syndicale » récente du syndicat des pilotes SPNT, en pleines renégociations des accords d’entreprise de la société.

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Pourtant, le syndicat SPNT dément totalement cette version des évènements. Son délégué, Jean-Yves Saint-Marc, affirme qu’aucun « mouvement social » n’est envisagé à l’heure actuelle et rejette la responsabilité de la situation de ce weekend sur le « climat social tendu » qui règne au sein de la société depuis que les accords d’entreprises, qui doivent être négociés ce jeudi, ont été dénoncés en 2012 par la direction. « La direction traîne des pieds », lâche Jean-Yves Saint-Marc. Le délégué syndical reconnaît qu’un courrier a été envoyé par le syndicat SPNT à ses adhérents pour leur demander de se positionner clairement vis-à-vis de la direction en cette période de négociations. Et si ce courrier a pu causer les perturbations de vol du weekend, Jean-Yves Saint-Marc en rejette la responsabilité sur la direction et ses problèmes « d’organisation des programmes de vol ».