Un nodule polymétallique,
du groupe des métaux des terres rares. © DR
Le conseil des ministres lance une exploration des fonds marins « indispensable » pour avoir « un éventuel potentiel minier ». Le président de la commission des ressources marines Charles Fong Loi affirme « on m’a dit pour le moment de ne rien dire», du côté du Tahoeraa on assure que « le dossier ne nous a pas encore été transmis ». Du côté du Tavini huiraatira Richard Tuheiava rappelle que « nous ne sommes pas pour une exploitation des ressources (…) car le principe de précaution environnemental n’est pas levé».
Le conseil des ministres a décidé mercredi de mener des « études préalables de cadrage pour une stratégie d’exploration des grands fonds sous-marins ». Le gouvernement rappelle d’ailleurs, dans son communiqué de presse, que différentes études ont été menées et ont mis en évidence « plusieurs types de gisements minéraux profonds » et des teneurs en cobalt, en nickel, en titane ou encore en platine. Le Pays considère aussi que « les données disponibles et donc la connaissance des gisements sont très insuffisantes (…) pour en tirer des conclusions sur un éventuel potentiel minier ». Il apparait donc pour lui « indispensable » que des « campagnes exploratoires » soient réalisées. Les études ont été confiées à la société Abyssa, une filiale de Creocean, pour 6, 742 millions Fcfp pendant une durée de 9 mois. Selon le communiqué de presse du conseil des ministres, cette étude pourra permettre une exploration des fonds marins sous sa juridiction.
Interrogé à ce sujet, le président de la commission des ressources marines, des mines et de la recherche à l’assemblée, Charles Fong Loi, répond « on m’a dit pour le moment de ne rien dire donc no comment, je n’ai pas de commentaire à faire ».
Pour la représentante Tahoeraa et membre de cette même commission, Sylviane Terooatea, « le dossier ne nous a pas encore été transmis. Le gouvernement nous l’envoie toujours en cours de commission. Le conseil des ministres a décidé et ensuite on va étudier le dossier, c’est comme cela que cela se passe et ensuite on donne notre avis ».
Du côté du Tavini huiraatira, Richard Tuheiava, qui siège lui aussi dans cette commission, estime qu’aujourd’hui le gouvernement se positionne par rapport à la « quantité éventuelle de nos ressources et cela va dans le bon sens ». Et l’élu Tavini rappelle que cette démarche a déjà été effectuée et évoque notamment leur combat au sein de l’ONU pour la « reconnaissance et souveraineté du peuple Maohi sur ses ressources ».
L’élu bleu affirme que nous pour l’instant « nous ne sommes pas pour une exploitation des ressources (…) car le principe de précaution environnemental n’est pas levé».