ACTUS LOCALESPOLITIQUE Territoriales : Heuira – Les Verts, premier parti à déposer sa liste Charlie Réné 2023-03-14 14 Mar 2023 Charlie Réné C’est la première fois que « le seul parti écologiste de Polynésie » se lance sans alliance dans la course des territoriales. Jacky Bryant, entouré de vieux militants et de plus jeunes recrues, veut interpeller sur l’urgence du « changement de modèle pour sauver la planète » mais aussi incarner un renouvellement des dirigeants. Il reproche à ses concurrents de trop s’appuyer sur des professionnels de la politique, et de ne pas avoir pris conscience, malgré les discours, de l’importance des enjeux environnementaux et climatiques. Lire aussi : Jacky Bryant veut un plan à 100 milliards pour l’énergie et le climat Beaucoup ont déjà annoncé qu’ils attendraient les dernières heures avant la date limite, lundi 20 mars à midi, pour déposer leur liste au Haussariat. Jacky Bryant, lui, a préféré prendre les devants. Ce matin, il était le premier à faire les démarches officielles pour concourir aux territoriales des 16 et 30 avril. Une première pour Heuira – Les Verts qui s’était jusque là toujours trouvé des alliances : avec le Tavini, qui n’a pas souhaité relancer un partenariat après l’échec de l’UPLD, ou en 2018 avec Tauhiti Nena, rapprochement jugé aujourd’hui « impensable » vu les soutiens d’extrême-droite du candidat. Pas question pour les Verts – « les seuls », insiste Jacky Bryant qui reproche à tous les autres partis de faire de l’environnement un objet de discours plus que d’action – d’attendre « naïvement » une main tendue. Les recrutements pour la liste ont été lancés dès novembre, et ont abouti aux 73 noms déposés ce matin. Les territoriales, « pas un défilé de maires » Parmi eux, quasiment pas de candidats titulaires d’un mandat électif, pointe Jacky Bryant, qui, lui, est conseiller et adjoint au maire de Arue. L’ancien ministre de l’UPLD s’étonne de voir les autres partis collectionner les « professionnels de la politique », comme le Tapura et sa trentaine de tavana sur la liste. « Ces élections, c’est pas un défilé de miss de maires, s’agace-t-il. On souhaite apporter autre chose, et c’est pour ça que les visages que vous allez voir ce sont des personnes parfois connues dans leur domaine – l’agriculture, l’artisanat, l’éducation – mais qui sont surtout représentatifs de la diversité de la Polynésie. On doit retrouver cette diversité à l’assemblée et arrêter de croire qu’on ne peut pas être élu si on n’est pas maire, ça n’a rien à voir ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2023/03/JACKY-1-pas-une-election-de-miss-maire.wav Jacky Bryant qui ne cache pas avoir eu des difficultés à rassembler les 73 noms de la liste. Pas par manque de militants, on retrouve à ses côtés Jules et Maxime Hauata, Tati Salmon et plusieurs autres cadres du parti déjà passés par des campagnes électorales. Mais c’est surtout la parité qui a été difficile à gérer : il faut trouver des femmes dans chaque section – elles seraient plus rares à vouloir s’engager publiquement dans le combat politique – tout en alternant « les compétences » et les « univers professionnels ». « La naïveté de croire qu’on peut faire changer le monde » Parmi les quatre femmes bien placées sur la liste, une chargée d’affaires d’une SEM spécialisée dans la finance, Mélodie Teariki, une secrétaire, deux enseignantes – Sarah Chapman et Valérie Bondin. « On a essayé de diversifier les origines professionnelles et l’expérience, mais aussi miser sur une certaine jeunesse, une certaine naïveté de croire qu’on peut faire changer le monde ». Et changer aussi les modes de vie, de consommation ou de production de l’énergie, des transformations « vitales » pour « sauver la planète ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2023/03/JACKY-2-les-filles.wav Jacky Bryant qui adresse au passage un tacle au A Here ia Porinetia de Nicole Sanquer et Nuihau Laurey, qui a aussi adopté la couleur verte – un peu plus sombre – pour sa campagne électorale. « Ils mettent une couche de vernis, mais si tu grattes un peu, en dessous, ils sont rouges », lance l’ancien ministre. Les autres partis en course pour ces territoriales, ils sont au moins six, devraient déposer leur liste en fin de semaine ou lundi 20 mars, date limite de dépôt avant le premier tour du 16 avril. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)