Paris (AFP) – Le renseignement est le « seul véritable rempart » contre les attaques terroristes, face auxquelles l’Europe doit montrer un visage uni et ne pas céder au « repli », estime la presse mercredi.
Déjà très présent dans les quotidiens de mardi, l’attentat au camion-bélier de lundi à Berlin, revendiqué par l’organisation Etat islamique (EI) et qui a fait douze morts, continue d’être largement commenté.
« Il va nous falloir apprendre à être vigilants ensemble et doter les services de renseignement, seul véritable rempart à ces crimes de masse, des moyens nécessaires », écrit Donat Vidal Revel dans Le Parisien/Aujourd’hui en France.
Dans La Croix, François Ernenwein opine: « Ce n’est en effet que grâce à un élan et par une coopération renforcée, il est vrai encore balbutiante, que nous pourrons espérer vaincre le terrorisme ».
Pour Le Monde, « le repli national est illusoire, un dangereux fantasme » et « la lutte contre le terrorisme islamiste passe par une coopération renforcée entre Etats membres – et pas par un démembrement de l’Europe ».
« Après Berlin, les Européens se doivent d’être enfin unis, efficaces. Sereins dans la fermeté, mais aussi fermes dans la sérénité », fait valoir Arnaud de La Grange dans Le Figaro.
– ‘Règlements de comptes à chaud’ –
Car « il n’est pas de lutte efficace contre le terrorisme sans une étroite coordination entre les pays européens, à commencer par la France et l’Allemagne qui ont les moyens d’une action efficace », insiste Georges Valance dans L’Eclair des Pyrénées.
De son côté, Laurent Joffrin fustige dans Libération « les leaders de l’extrême droite (qui) ont incriminé la politique d’accueil mise en oeuvre par Angela Merkel ».
« L’occasion est trop belle d’instrumentaliser les douleurs, de les rendre aveugles », déplore Patrick Apel-Muller dans L’Humanité.
« Contrairement à l’union sacrée qui avait prévalu en France après Charlie et le Bataclan – moins après le terrible 14-Juillet de Nice –, l’Allemagne ne s’épargne pas, l’espace d’un temps de deuil, les règlements de comptes à chaud », regrette Michel Klekowicki dans Le Républicain Lorrain.
© AFP Tobias SCHWARZ
Un policier traverse le marché de Noël attaqué par un camion-bélier à Berlin, le 20 décembre 2016