L’atoll avait déjà été l’objet d’une première expérience dans la lutte contre les moustiques, il y a deux ans, avec des lâchers de … moustiques mâles … stérilisants.
La femelle moustique ne s’accouplant qu’une seule fois dans sa vie, l’ accouplement avec des mâles stérilisants, si elle n’empêche pas la ponte, entraine l’absence de naissances de nouveaux moustiques . Les oeufs pondus ne pouvant pas éclore.
Par cette méthode c’est de l’arrêt du développement des maladies transmises par le moustique telles que la filariose, la dengue ou le chikungunya, dont il est question.
Lors du premier test fin 2012 des résultats probants avaient été enregistrés.
L’Institut Louis Malardé s’apprête à renouveler l’expérience sur un motu de l’atoll de Tetiaroa lors de l’hiver austral en août 2015.
Et c’est la parution dans le journal officiel la semaine dernière, d’une dotation de près de 15 millions de francs du Pays et de l’Etat qui valide le lancement de l’étude baptisée Tetiaroa AeLIMIN +.
Le procédé utilisé est la méthode wolbachia.
Ecoutez les précisions de Hervé Bossin, entomologiste à l’Institut Louis Malardé :
Ces nouveaux lâchers de moustiques stériles, soutenus par le groupe Pacific Beachcomber, propriétaire de l’Hôtel Le Brando, et la Tetiaroa Society, doivent permettre de confirmer l’impact de la méthode.
La semaine dernière, nous annoncions l’existence d’une alternative voisine de wolbachia, le procédé Oxitec qui favorise l’arrêt de la propagation des moustiques en utilisant, cette fois-ci, des moustiques génétiquement modifiés. Cette méthode est surveillée de près par le Pays, puisque Hervé Bosselin de l’Institut Louis Malardé a même visité le site pilote au Brésil dans le cadre de sa veille scientifique. Il se dit « attentif » aux résultats qu’Oxitec dévoilera d’ici un an.