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Thierry Santa élu président du gouvernement calédonien

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Thierry Santa, né à Tahiti, est le 16e président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie. Il a été élu vendredi 28 juin à Nouméa grâce à la voix de son prédécesseur Philippe Germain.

Thierry Santa a été élu président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, vendredi 28 juin à Nouméa. À 51 ans, Thierry Santa est membre du parti loyaliste L’Avenir en confiance qui a remporté les élections provinciales du 12 mai. Il est devenu vendredi le 16e président du gouvernement collégial de Nouvelle-Calédonie.

La Nouvelle-Calédonie attendait son président depuis la nomination du gouvernement le 12 juin et une première tentative d’élection du président échouée le 13 juin. Ce 28 juin, Thierry Santa, le candidat loyaliste, a été élu avec six voix sur onze membres du gouvernement. Selon Les Nouvelles Calédoniennes, la voix qui a fait pencher le vote a été celle de Philippe Germain, le président sortant, qui s’était abstenu lors de l’élection du 13 juin.

« Bien qu’exclu de toutes responsabilités à la province sud et au congrès, Calédonie ensemble prend ses responsabilités pour permettre au gouvernement d’entrer en fonction. (…) Il va sans dire que cette décision n’emporte en aucune manière une quelconque approbation du programme économique et social annoncé par l’Avenir en confiance et l’Éveil océanien, » a expliqué le mouvement de Philippe Germain dans un communiqué.

Face à Thierry Santa, deux indépendantistes étaient candidats au poste : Jean-Pierre Djaiwé  (UNI) et Gilbert Tyuienon (UC-FLNKS). Selon Les Nouvelles Calédoniennes, l’un des deux pourrait devenir vice-président du gouvernement.

Il reste à répartir les « secteurs », c’est-à-dire les compétences au sein des membres du gouvernement calédonien. Gouvernement qui entrera en fonction samedi 6 juillet au plus tard, toujours selon Les Nouvelles Calédoniennes.

Un Polynésien aux commandes de l’exécutif calédonien

Né le  à Papeete, Thierry Santa est le fils d’Irène Degage et de Tugdual Santa (né en 1943 à Papeete), par lequel il descend des familles Bambridge, Coppenrath et Bodin. Ses parents divorcés, il passe l’essentiel de son enfance entre les périodes scolaires à Tahiti où il continue de résider avec sa mère et les vacances à Thio en Nouvelle-Calédonie chez son père. Il fait ensuite ses études à  l’ancienne Université Bordeaux-I, dont il sort avec une maîtrise en sciences économiques et un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en administration des entreprises. Une fois diplômé en 1991, il fait son service national en tant que volontaire à l’aide technique (VAT) au service des finances de la mairie de Nouméa, et s’installe alors définitivement en Nouvelle-Calédonie. C’est le député-maire deu Mont-Dore, Pierre Frogier, qui le fait rentrer en politique et au RPCR, au début des années 2000.