La proposition de « toilettage du toilettage » du statut d’autonomie de la majorité Tapura prévoit le retour d’une vieille rengaine du gouvernement Fritch. Celle de faire sauter la limitation des effectifs des cabinets ministériels imposée à la Polynésie française en 2011.
Radio 1 l’avait révélé en 2016, le gouvernement Fritch souhaite -à la faveur du prochain toilettage du statut d’autonomie- revenir sur une limitation imposée à la Polynésie française dans la taille de ses cabinets ministériels en 2011. A l’époque, l’Etat avait imposé la règle des « 3% » pour lutter contre l’explosion de la taille des cabinets ministériels. Record absolu dénoncé par la chambre territoriale des comptes : en 2003 le seul cabinet du président Gaston Flosse comportait 626 agents, soit un huitième des agents de l’administration polynésienne de l’époque !
En 2011, un plafond aux dépenses de rémunération des collaborateurs de cabinet a donc été fixé par la loi, d’abord à 5% de la masse salariale de la collectivité en 2012, puis 4% en 2013, et 3% les années suivantes. Problème pour le gouvernement Fritch, cette limitation ne permettrait pas au gouvernement de fonctionner convenablement. « Il apparait que le plafonnement à 3% n’autorise qu’un effectif limité à 5 agents de cabinet par ministère, ce qui est insuffisant pour assurer un fonctionnement normal au gouvernement », précise la proposition du Tapura pour amender le futur toilettage du statut proposé par l’Etat.
L’idée serait donc supprimer, purement et simplement, la limite des 3% dans le prochain toilettage du statut pour laisser à l’assemblée de la Polynésie française le soin d’encadrer la taille des cabinets ministériels.