L’association Objectif Terre tient une réunion d’information mercredi 2 octobre à 18h30 à la CCISM sur la construction de maisons en terre, « écologiques, économiques et anticycloniques », une technique millénaire modernisée et adaptée à la Polynésie.
L’association Objectif Terre, animée par plusieurs architectes, veut favoriser l’autoconstruction : « La construction en terre fait partie des premières architectures dans le monde. Notre projet est d’homologuer en Polynésie française une construction écologique, économique et anticyclonique à base de terre, » explique David Chauvin.
La technique choisie par Objectif Terre est celle du « super adobe » développée aux États-Unis depuis une quarantaine d’années, et qui utilise des sacs de terre ou de sable :
L’idée est d’extraire la terre ou le sable sur le lieu même de la construction, évitant l’extraction sur des sites externes, le transport et/ou l’importation de matériaux de construction. Sur cette base de sacs empilés, des enduits sont appliqués, et font appel à des techniques déjà éprouvées en Polynésie depuis longtemps.
Pour ce qui est des toitures, « la logique poussée jusqu’au bout permet de faire des dômes, mais il est tout à fait possible de mettre des toitures classiques en bardeaux de bois ou en tôle, » poursuit l’architecte.
Voilà pour le côté écologique. Côté économique, l’autoconstruction permettrait, selon David Chauvin, de réaliser une économie de l’ordre de 25 à 30%, principalement sur le gros oeuvre.
L’association a construit deux prototypes, l’un aux Tuamotu pour évaluer les dégradations auxquelles une telle construction est sujette, et l’autre à l’Université de la Polynésie française, « parce que nous sommes associés à des enseignants chercheurs pour étudier les performances thermiques, et on a de très bonnes conclusions. »
Une rencontre, une session de formation, et un chantier participatif à Teva i Uta
Objectif Terre, soutenu par le ministère en charge de énergies, tient une réunion le mercredi 2 octobre à la CCISM, ouverte à tous. L’association va faire venir des formateurs début novembre, et la commune de Teva i Uta lui a confié un emplacement.
« Nos premiers tests sont vraiment concluants, dit-il. On est prudents mais franchement, c’est très, très encourageant. »