Il est responsable du programme canin de la Direction de la biosécurité : Hugo Oudart s’apprête à recevoir trois chiens détecteurs formés en Nouvelle-Zélande. Le Secrétariat du programme régional du Pacifique pour l’environnement lui a décerné le titre de « combattant de l’année » pour la conduite de ce projet en gestation depuis quatre ans.
C’est une première pour la Direction de la biosécurité en Polynésie, qui va recevoir en avril prochain, après quatre ans de préparation, trois chiens détecteurs pour inspecter les marchandises réglementées d’origine végétale et animale, et les animaux vivants. Grâce à une collaboration avec le ministère kiwi des Industries primaires, « référence mondiale en termes de chiens de biosécurité », trois maîtres-chiens suivent depuis novembre une formation de 16 semaines en Nouvelle-Zélande.
Hugo Oudart, ingénieur agronome de formation, est responsable de ce projet au sein de la Direction de la biosécurité. Le Secrétariat du programme régional du Pacifique pour l’environnement, l’organisation inter-gouvernementale pour la défense de l’environnement et le développement durable dans la région, vient de lui décerner le titre de « Battler of the Year » (combattant de l’année) pour son rôle moteur dans ce projet.
Les trois chiens attendus en 2023 vont travailler aux terminaux international et domestique de l’aéroport de Tahiti-Faa’a ainsi qu’au port de Papeete. Encore plus que les chiens policiers, les chiens de biosécurité doivent mémoriser un grand nombre d’odeurs suspectes, « plusieurs dizaines, » dit Hugo Oudart. Parmi les craintes les plus importantes, le responsable de la biosécurité cite la rage, la grippe aviaire, la fièvre porcine, le rhinocéros du cocotier ou encore le mildiou du taro…
Et si les messages de sensibilisation font partie du travail de la Direction de la biosécurité, la communication peut toujours être améliorée, dit Hugo Oudart. Et il incite ceux qui veulent transporter des marchandises à se renseigner auprès de la Direction de la biosécurité : « Tout n’est pas interdit, mais il y a des conditions à respecter. »